Nous sommes partis de Valparaiso le lundi 31 octobre pour aller plus au nord dans l’espoir de trouver un peu plus de chaleur. Direction La Serena. Sept heures de bus, mais assez confortable, le système de bus fonctionne bien et ils partent à l’heure (c'est-à-dire les bus longues distances). La Serena est au bord du Pacifique, mais c’est très décevant, aucun attrait dans la ville, même avec ses vingt neuf églises la plage, c'est pas mieux.
Par contre nous avions fait une halte à Coquimbo avec le bus avant d’arriver à la Serena et on avait aperçu des colonies de pélicans sur le bord de mer,
nous sommes donc revenu les voir et c’était super,
des centaines de pélicans alignés sur la promenade, pêchant dans l’océan avec des mouettes et surprise des lions de mer également.
Nous avons vu passer au bord ce qu’on pensait être un phoque (mais finalement donc lion de mer) et nous étions tout contents.
Effectivement un peu plus loin il y en avait plein qui sortaient sur les pierres. La raison pour laquelle les oiseaux et les lions de mer sont si nombreux ici est que c’est un port de pêche et le marché de poisson se trouve sur la promenade avec ses petits restaurants et tous les déchets de poissons sont jetés à la mer en fin de journée.
C’est vraiment magnifique de voir les lions de mer faire les beaux pour avoir du poisson et se chamailler entre eux et finalement ils recrachent le poisson parce qu’ils ne veulent pas des têtes et des queux mais le filet ! Ils font les difficiles. De toute façon ils sont capables de pêcher eux même ce dont ils ont besoin.
Comme il faisait toujours trop froid pour nous à la Serena et de toute façon il n’y avait rien à faire nous avons pris le bus local pour se déplacer de 70 km vers l’intérieur des terres vers un petit village appelé Vicuna. Et là surprise, tempête de ciel bleu, au moins dix degrés de plus. Ça s’explique apparemment par la précordillère qui arrête les nuages, donc dès qu’on dépasse un col on a du beau temps. Le paysage est très particulier ici, nous sommes entourés par des montagnes pelées avec des vallées très vertes avec de grandes vignes. Ici on fabrique le Pisco, une eau de vie locale. C’est la rivière Elqui qui traverse la vallée, elle n’est pourtant pas très rempli, mais on ne manque pas d’eau. L’ensoleillement est de 320 jours par an, que 10 jours de pluie au mois de juin, juillet, mais en continu et assez pour remplir les nappes pour l’année on nous a dit. Vicuna est une petite ville tranquille avec des petites maisons modestes
alignées se tenant toutes dans des routes quadrillées. Les rues sont toujours désertes,
on se demande où sont les gens. La Plaça desArmas (toutes les places s’appellent comme ça au Chili) a son charme avec des bancs partout,
l’église
et la tour de l’horloge en bois
du début du 20ème siècle. Les gens sont vraiment très gentils et nous sommes dans un hôstal (Donda Rita) très bien, tenu par une allemande (ça fait le troisième hôstal tenu par des allemands). Nous pouvons utiliser la cuisine,
il y a une salle à manger commune. La déco est faite de napperons crochetés et bibelots partout. Nous avons l’ impression d’être en visite chez notre grand-mère.
C’est très chaleureux et agréable. Dans le jardin il y a une petite piscine (je me trouve au bord en train de vous écrire pendant que Pascal lit le « lonely » sur un banc à l’ombre).
Nous sommes tellement bien chez nous que nous sommes restés 4 jours. La région ici est connue pour son ciel clair qui n’est pas pollué par des lumières de la ville. On peut donc y observer les étoiles, la lune et le soleil à la perfection. Il y a que 6 ou 8 endroits dans le monde comme cela. Pascal vous racontera ces visites. A part cela nous avons rien fait de bien spécial ici. Nous avons pris le bus pour visiter une distillerie de Pisco,
mais il n’y avait pas vraiment de visite guidée. En tout cas ça nous a permis de faire du stop, nous sommes montés dans la beine du véhicule, ça nous rappelait l’Asie. Nous nous sommes arrêtés dans le village de Gabriella Mistral,
une grande poétesse de Chili du début du 20ème, prix Nobel de la littérature comme Pablo Nureda dont elle fut la maitresse d'école
(tu connais ses poèmes Françoise ?). Et puis nous avons fait une balade sur les collines, il n’y a rien qui y pousse à part des cactus
assez grand
et très beaux,
certains étaient en fleur.
Ce qui était magnifique par contre est que nous avons vu arriver un Caballero sur un cheval blanc,
tout comme dans un film. Le chapeau sur la tête, des éperons,
une fière allure sur son cheval majestueux.
Ça donnait un air magique.
Bon demain on reprend le bus de nuit, départ à 18.00 heures, arrivé à St Pedro d’Atacama le lendemain à 9.30. C’est plus au nord, à suivre donc. Mais avant Pascal vous racontera comment la lune et le soleil se sont quand même rencontrés.
Anita