Notre arrivée ici à Bira a été chaotique. Anita l’a expliquée dans un précédent article.
Ce que je retiens du début de cette aventure dans le sud Sulawesi, c’est que la nature humaine et surtout occidentale est faite d’impatience.
Nous avons l’habitude de trouver des solutions rapidement et d’être dans l’action, c’est le fonctionnement des pays industrialisés.
Mais ici ce n’est pas comme cela que les gens fonctionnent. Il est bon de savoir attendre et de voir ce qui ce passe. Apres seulement on peut essayer de faire quelque chose.
Anita dès notre arrivée voulait déjà repartir, elle avait oublié la « zen attitude » que nous voulons adopter au début du voyage. Nous avons finalement patienté et nous en sommes chaque jour remercié par tout ce qui nous entoure.
Bira n’est pas paradisiaque mais nous avons crée les conditions pour y vivre douze jours inoubliables.
Tout d’abord l’endroit est très joli, les plages de sable blanc
, la mer qui nous offre ses reflets
et la population qui est très accueillante et chaleureuse.
A cela j’y ajoute les levers et couchers du soleil,
instants toujours féeriques, le snorkeling
dans une mer aux poissons multicolores
(je n’avais plus connu cela depuis le lagon calédonien),
la liberté de nos déplacements grâce à la moto et un logement à Kaluku Kafé simple mais qui nous procure tellement de bonheur.
Nous avons vécu tranquillement, sans rien nous imposer. Un peu de lessive de temps en temps, Anita a joué les infirmières, elle a aussi essayé de nettoyer la plage mais ce fut peine perdu.
De temps en temps des articles et des vidéos à faire pour le blog.
Nous avons aussi préparé quelques repas succincts, histoire de manger un peu « comme a la maison ».
Pour ma part, tous les matins j’étais debout pour observer le lever du soleil, Anita dormait tranquillement, baignée par cette douce lumière du lever du jour.
En plus le climat me convient très bien et a occasionné une chose que je croyais inespérée. Mes cheveux poussent très vite et s’ébouriffent dans la bise du bord de mer.
Sur la plage il y a de drôles de constructions de sable, moi je préfère celles des bateaux…
Les balades en moto nous ont permis de voir travailler la DDE locale qui rebouche les trous (il y en a beaucoup) à l’arrosoir !
Hé oui, les moyens sont modestes. Après il n’y a plus de trous mais des bosses….
Dans la campagne le cheval sert au ravitaillement en eau, c’est très précieux l’eau en ce moment dans cette région. Un puits de 50 mètres permet d’avoir de l’eau mais il faut la sortir à la main.
Du coté du bord de mer c’est la culture des algues agar agar qui occupe les familles. On récolte aussi les noix de coco
pour extraire le copra.
Les constructions navales m’ont particulièrement impressionné. Nous avons pu voir le début du navire
jusqu’à sa fin. Les planches sont débitées à la tronçonneuse
ou à la scie à ruban
quand il y en a une.
Les assemblages sont chevillés,
ces dernières sont fabriquées sur place avec du bois de fer.
C’est beau de voir tous ces gens s’affairer pour constituer ces supers bateaux. Cela représente du bois c’est évident,
le plus souvent il vient de Bornéo. J’espère seulement qu’il y a une politique de reboisement car cela représente quand même quelques billes de coupée ! À faire rougir d’envie, Jean- Pierre et Michel du coté du Cher, deux passionnés du travail du bois.
Le matin, de bonne heure, je suis allé voir les pêcheurs qui rentraient. Ils font de belles prises même si la saison sera meilleure dans quelques mois. Les poissons sont souvent très colorés.
Nous participons un peu à la vie locale, Anita est allée dans une classe car elle a fait la connaissance d’Ati qui est prof d’anglais
et elle a été invitée à un cours. Les classes sont très dénudées et les moyens restreints. C’était dans une école musulmane, la religion majoritaire ici dans le sud. Son mari tient le seul Warnet de Bira, nous y allons souvent, on nous offre le café et les gâteaux maintenant.
C’est marrant comme les liens se créent quand on commence à vivre avec la population, on nous reconnait partout et tout le monde nous salut avec le sourire. C’est sympa.
Ici on démonte une case alors je donne un coup de main à porter,
sur la plage une dame récupère du bois et je l’aide un peu, tout cela fait que les gens sont content de nous voir. J’ai aussi fait un blog pour Salassa GH. Nous avons sympathisé avec Shanty et Eriq
et je me suis proposé de lui montrer comment on fait un blog. Il était super content et sait maintenant le mettre à jour. Je donne le lien : salassaguesthouse.over-blog.com allez le visiter cela lui permettra d’être mieux situé dans les moteurs de recherche.
Shanty, elle, nous a donné des cours de cuisine, du moins nous l’avons un peu forcée car nous trouvons sa cuisine délicieuse. Elle avait envie de faire cela mais ne savais pas trop comment s’y prendre. Nous l’avons motivée et nous avons fait des fiches pour elle avec conseils et explications sur la manière de s’organiser. La cuisine restant bien entendu son domaine.
Après ces journées si bien remplies, la dégustation d’un bon plat s’impose. C’est Shanty de Salassa GH et Bartho du petit restaurant au bout de Pantai timor qui nous régalent. Dans ce dernier Mélissa décore la table avec gout et est contente de nous recevoir. Avec Déonardo il font une belle famille
qui vit dans un endroit idyllique. Pourvu qu’il le reste encore longtemps. Je rajouterais les repas de Kuluka Kafé qui sont également très succulent. Rose et Firmin nous ont rendu le séjour très agréable et je tiens à les remercier.
Voilà comment ces douze jours se sont passés, simplement mais dans un cadre très agréable, la vue très belle de ce bord de mer ici sur cette pointe de Bira, avec la chaleur de l’air que nous ventilent les vents marins.
Entre ciel et mer nous sommes donc passé de l’ombre des premiers jours à la lumière du reste du séjour. De quoi nous mettre la tète à l’envers. Ce ne sera pas facile de quitter cette région
et je pense qu’Anita est maintenant bien contente de ne pas être parti le premier soir…..