Nous avons quitté le Laos en bus pour rejoindre le Cambodge. Un bus nous a amené à la frontière et nous avons traversé à pied pour rejoindre un autre bus qui était de l’autre coté. Il y avait une centaine de mètres entre les deux postes frontières. C’était assez sympa ce passage, une bonne ambiance, les douaniers nous ont même pris en photo.
Le chauffeur du bus avait pris tous les passeports pour faire les visas, cela a bien pris deux à trois heures ou il a fallu attendre avant de pouvoir repartir.
Nous sommes arrivés à Kratie dans l’après-midi et le bus continuait sur Siem Reap. Je pense qu’il n’a pas dû arriver avant 23 OU 24 heures car il ne roulait pas très vite et la route ne le permet pas d’ailleurs.
Ce sont de longs voyages qui sont très fatiguant et nous avons bien fait de faire des étapes.
Kratie n’est pas une ville très belle a voir, même s’il y a quelques maisons style « shop house » c’est plutôt sale et en plus le marché sur la place centrale avait brulé il y a de ça quelques mois et il y a avait des travaux de reconstruction. La boue partout et les marchants autour des travaux
pour vendre leurs produits.
Nous avons loué une moto le lendemain et nous sommes partis à la découverte de la campagne cambodgienne. Les villages longeant le Mékong nous ont permis de rencontrer la population qui est très accueillante et souriante. Nous avons été invités à partager le thé avec des villageois et c’est vraiment dommage qu’il y ait la barrière du langage car nous avions des choses à nous dire. Les gestes, les sourires ont remplacés les mots mais cela reste restreint comme communication.
Le Cambodge est un pays pauvre que des années de guerre ont anéanti.
Ici c’est la charrette avec les bœufs, les meules de foin pour le bétail,
pas d’électricité pour tout le monde. Il y a des groupes électrogènes qui rechargent les batteries que les gens utilisent ensuite pour l’éclairage ou pour regarder la télévision.
J’ai constaté aussi que c’était assez sale,
ce qui donne à la misère une dimension encore plus grande. Bien entendu ce ne sont là que des constatations sur cette région de Kratie et Chhlong cela ne veut pas dire que c’est dans tout le Cambodge pareil.
La ville de Chhlong a quelques maisons coloniales mais elles sont pour la plupart délabrées.
C’est la période des pluies et le Mékong immerge les plaines ce qui fait que souvent nous avons de l’eau de part et d’autre de la route. Cela donne de beaux paysages
et cela permet
aussi un dépôt d’alluvions dans les plaines
ce qui les rend plus fertiles.
Le maïs vient d’être récolté et il est mis à sécher devant les habitations. La récolte parait bonne et les épis bien plein.
En route une famille faisait des pâtes de riz. Nous avons assisté à la fabrication. Pétrissage de la pâte, fabrication des pâtes par pression dans un moule spécial,
le tout sous un bain de vapeur , lavage
puis les voici prêtes à être consommées.
Cette sortie en moto était agréable et nous a donnée déjà une image de ce pays. Il fait très chaud ici et contrairement aux sorties aux Laos, nous n’avons pas pris l’eau !
Le soir en bordure du fleuve nous attendons le coucher de soleil sur le Mékong….et là tout devient magique !
Le lendemain direction Kompong Cham, 220 km, c’est peu !
Nous sommes partis à 9h30 et arrivés à 15h environs, de quoi admirer le paysage. Pas toujours très beau d’ailleurs car il y a de grandes plantations d’hévéas.
Un bus local, très local même car personne ne parlait anglais et pouvait nous dire le nom des villes ou nous nous arrêtions. De ce fait nous ne savions pas trop quand est ce que nous devions descendre.
Enfin, après avoir traversé le grand pont sur le Mékong, nous voilà à Kompong Cham.