Après le port on a voulu aller vers le nord à environ 30 km pour visiter une ancienne base japonaise d’où on devrait avoir une belle vue sur le confluent des deux rivières. Nous avons donc poursuivi notre route sur la N4 vers la ville de Tambon Bang Kaeo. En route nous nous sommes arrêtés acheter de l’eau fraîche, ce qui a donné occasion de prendre en photo le camion transportant des cochons, qu’on suivait depuis un petit moment.
Derrière le magasin se trouvait un grand parking et par terre des trucs marron, que nous n’avons pas tout de suite reconnu.
Ça sentait mauvais comme beaucoup de choses ici, et on avait du mal à savoir si c’était de la nourriture ou pas. La fille du magasin parlait un peu anglais mais l’accent Thaï n’est pas évident. Elle disait « rouba », je ne voyais toujours pas, c’est Pascal qui a percuté avant moi, bien sûr « rubber », en plus on en avait déjà vu au Cambodge, dans une usine de caoutchouc ! On aurait pu y penser avec toutes les plantations d’hévéa autour de nous.
Nous avons continué notre route. Arrivés vers la ville où devrait se situer la base, on ne trouvait pas la route. Il faut dire que tout est indiqué en thaïlandais (normal) et seulement en anglais sur la route principale. Pour nous l’écriture d’ici est vraiment incompréhensible. Nous avons essayé plusieurs routes, mais rien à faire nous n’avons pas trouvé. En cherchant, nous sommes passés plusieurs fois au même endroit à l’entrée de la ville où se trouvait un rassemblement de personnes.
Ils mangeaient et ils nous avaient déjà fait bonjour de loin. On commençait à avoir faim également et nous avons demandé si c’était un restaurant et si nous pouvions manger dans ce cas (enfin demandé, en faisant des gestes …..). En regardant de plus près on a bien vu que c’était plutôt un rassemblement familial ou associatif, parce que ça jouait aux cartes et à d’autres jeux de société. Donc pas de restaurant, mais est venu une jeune femme qui a fait de grands gestes, à fait mettre une table pour nous et on a été servi, bouteille de coca frais, des assiettes,
des plats qui arrivent de partout et il faut qu’on mange et dès qu’on a fini quelque chose il en arrive d’autres. Et tout le monde autour de nous qui est plié de rire. Pascal me dit, « d’après moi c’est un enterrement, vois, là bas la photo d’un grand père avec des fleurs et tout ». Il s’approche et il a raison, c’est l’enterrement du grand père
et toute la famille et les amis sont là et font la fête. C’est très joyeux. Grand père a un super beau cercueil tout décoré, avec des cadeaux, offerts par les amis présents je pense, comme un ventilateur (cela peut toujours être utile dans l’au-delà). Nous pouvons prendre une photo, pas de problème. Et voilà que nous nous sommes invités au repas de deuil,
quelque chose d’impensable chez nous, mais tout à fait bien perçu ici, parce que les gens sont tellement hospitaliers et gentils. Bien sûr que nous avons proposé de payer, mais pas question, nous sommes des invités. On refait quelques photos
et nous revoilà reparti avec les aux revoir et des grands sourires de tout le monde.
C’est cela le charme de l’Asie c’est l’hospitalité naturelle ; on peut, on doit apprendre de cela. L’étranger ne fait pas peur et ne représente pas forcément l’argent non plus, on partage dans la bonne humeur.
En passant toute à l’heure sur le pont on a pris en photo l’EDF locale en intervention sur les fils, il y a du bouleau. Cela les fait rire qu’on les prenne en photo, ils ne comprennent pas l’intérêt qu’on y porte.
On rentre vers Ranong, parce qu’il faudra rendre la moto cette après midi et on doit négocier la roue crevée aussi, cela nous a coûté quand même deux fois la location. A savoir si Pascal saura retrouver le lieu de location. Mais heureusement il a un meilleur sens d’orientation que moi (je suis une catastrophe, c’est connu). On montre la facture de l’intervention de sauvetage et les photos de l’état du pneu (lisse). Il nous propose un « fifty fifty » sans que nous ayons besoin de plus argumenter, c’est très bien. En rentrant vers la chambre, à pied, nous allons voir la kermesse,
de l’école. En tout cas, beaucoup d’enfants et parents, les mamans avec les petits à l’intérieur assistant au spectacle des jeunes,
qui font de la musique, et les papas dehors en frimant avec leur bagnoles,
mais sur ce sujet Pascal reviendra plus tard. Il y a une exposition d’engins, comme le camion de pompiers
et les engins de chantier. Les enfants ont le droit d’y grimper dessus. Un jeune fait des figures sur sa moto
et d’autres papas font une exposition de modélisme. Il y en a un de très intéressant (Bertrand pour toi !). C’est mieux qu’un drone, ou bien c’en est un, mais fabrication maison, avec une Go-pro embarquée.
Il peut voler très haut, et rester stationnaire très longtemps. Il est super précis. Nous rentrons à notre chambre, faire quelques longueurs dans notre piscine "privée" au clair de lune, manger une soupe archi pimentée et faire dodo, parce que debout de bonne heure demain pour prendre le bateau pour Ko Payam.
Anita