Nous quittons Iguazu et son parc pour visiter les deux plus grandes villes du pays après Buenos Aires.
Pourquoi visiter des villes? Et bien pour y voir l’architecture, la vie de la population citadine et aussi s’intéresser à la culture et visiter quelques musés. Après ce sera la Patagonie et là bas c’est plutôt nature !
La première visitée est la cité de naissance du Che Guevara et d’un autre célèbre petit bonhomme, Lionel Messie.
Le premier est le symbole de la révolution et le second est un génie du football exilé à Barcelone.
En fait ce n’est pas la raison de notre venue dans cette ville. Je voulais voir une ville située sur le deuxième plus grand fleuve d’Amérique du Sud, 4000kms, le Rio Paraná. En plus Rosario est la troisième ville d’Argentine avec 1,2 millions d’habitants.
Nous nous sommes contentés de faire le cœur de la ville et je dois dire quelle est très agréable. Une architecture qui a su préserver ses bâtiments anciens
et coloniaux et à intégré le modernisme et des constructions plus récentes. De plus il y a beaucoup d’arbres et d’espaces verts. Les kapokiers
étaient tous porteurs de leurs grosses boules blanches comme du coton.
Le kapok sert à faire des coussins et rembourrer les matelas. L’arbre lui est assez original car souvent son tronc a une forme de bouteille et des branches sont porteuses de grosses épines.
Le bord du Paraná est bien aménagé, les vieux entrepôts du temps ou l’industrie portuaire était florissante, sont toujours là. Ils ont été réhabilités et peint avec des couleurs vives. Même les silos à grain sont colorés et le dernier en date sert de musé d’art contemporain.
L’art est bien présent dans la ville, là un monument original fait avec les déchets récupérés dans le fleuve. C’est décoratif et cela interpelle en même temps sur la notion de détritus jetés n’importe où.
Il y a de grandes esplanades pour les skates et rollers et des espaces verts
où les familles viennent sur le coup des 18h avec le repas ou pique nique.
Des barbecues sont aussi mis à disposition, je vous rappelle que les argentins sont les rois des grillades.
Il règne une bonne ambiance dans la ville, les argentins aiment s’amuser, danser et faire la fête. Ils sont assez spontanés et souvent quand il y a de la musique, les gens dansent. Nous voyons de tout dans la rue, du folklore, du hip hop, des musiques brésiliennes et aussi du tango avec démonstration de danse.
Rosario est la ville ou se trouve le Monument National a la Bandera, c’est à dire que c’est ici que repose Manuel Belgrano, le concepteur du drapeau argentin. L’édifice est imposant et domine les bords du fleuve. C’est aussi un lieu qui permet les concerts car il y a des escaliers qui font comme un théâtre.
Nous avons assisté à une manifestation justement devant le monument. Il y a 10 ans l’Argentine tombait dans un chaos économique et toute la monnaie était dévaluée. Le peuple manifestait avec des banderoles qui montraient du doigt les coupables et demandaient des jugements pour réparation.
Plus tard dans la soirée, c’est la musique qui a clôturée cette journée, avec souvent le mot « Libertad » qui revenait et des paroles qui appelaient à plus de solidarité et de partage.
Plusieurs groupes sont passés avant la vedette qui était Ruben de Patagonia que nous avions déjà vu à Humahuaca. C’était un plaisir pour nous de l’entendre à nouveau.
Il faisait très chaud à Rosario, dans les 40° à l’ombre et nous étions obligés de faire la sieste. D’ailleurs je crois que tout le monde s’arrête dans l’après midi. Vers 17H la vie reprend. Les enfants se baignaient dans les fontaines, ils y en a même qui plongeaient dedans !
Nous avons pour la première fois souffert de cette chaleur et cela nous a empêché de faire des activités comme le kayak ou le vélo sur les îles du fleuve.
Nous avons décidés de quitter Rosario pour rejoindre Cordoba en pensant qu’il ferait plus frais.
Le choix de visiter Cordoba est simple. Cette ville a obtenu en 2006 le titre de « capitale culturelle d’Amérique du Sud », ça cause !
Et c’est vrai qu’elle a de la « gueule » cette ville. L’art est présent dans les moindres coins, l’architecture est superbe, c’est une ville propre et bien entretenue. Le problème est que quand nous sommes descendus du bus j’ai de suite senti un vent très chaud sur mes joues. Pas de fraîcheur mais plus chaud encore qu'à Rosario. Du coup j’ai décidé d’acheter un thermomètre et nous nous baladons avec car ici impossible de savoir combien il fait. Pas de thermomètre électronique devant les pharmacies comme en France. Et bien à l’ombre nous avons relevés 43°, sur la photo
il n’y a déjà 42°.
J’ai essayé de le mettre au soleil mais j’ai du arrêter car il aurait dépassé les 50°. Cela fait deux jours que nous sommes là et nous ne faisons pas grand-chose car la chaleur nous fatigue un peu. Il parait que demain cela va revenir normal, c'est-à-dire vers 30°.
Nous avons néanmoins visités la Manzana Jesuitica qui est classée Unesco. Cet ensemble de bâtiments abrite l’Iglesia de la Compañia de Jesus, la Grande Bibliothèque Jésuite ainsi que la plus vielle université du pays, l’Universitad National De Cordoba.
Nous avons fait une visite guidée de la Manzana, lors de cette dernière, dans l’Iglesia il y avait une représentation de la vierge enceinte.
Le guide nous a expliqué que c’était un exemplaire très rare de voir une telle statue. Les jésuites n’avaient semble t il pas peur de choquer même si cela ne remet pas en cause la notion d’immaculée conception.
De l’autre coté de la rue se trouvait l’Université de droit, dans un très beau bâtiment. Nous sommes entrés car c’était ouvert pour les inscriptions. Il y a avait plein de banderoles mais l’une d’elle a retenue mon attention. No comment…
Dans la ville, nombreux sont les beaux bâtiments, la Catédral Iglesia est le soir bien éclairée, comme beaucoup d’autres constructions
anciennes.
J’ai constaté que Noël n’était pas ou peu marqué dans les décorations, j’en avais déjà parlé dans un article. Cela se confirme, il y a quelques illuminations dans les carrefoursmais pas de guirlandes de lumière dans les rues. Les magasins ne sont pas beaucoup décorés dans l’ensemble, voir pas du tout.
Une autre constatation est qu’il n’y a pas ici cette frénésie de courir les magasins pour faire des cadeaux. Pas de gens les bras remplis de paquets, n’y de personne pour emballer ces derniers. Noël est avant tout pour les argentins une fête religieuse et pas commerciale et je trouve cela très bien. Un dernier point de divergence avec notre culture, dans les églises il y a des crèches de Noël, pas une n’a l’enfant Jésus dedans, il y sera que le 25 décembre, je ne pense pas que ce soit pareil en France.
Nous voulions de la chaleur pour Noël et bien nous l’avons ! Un peut trop mais ce n’est pas grave, nous tuons le temps en mangeant des cerises car ici c’est le moment….