Et oui, les nuits sont agitées dans le Nature Park de Kuala Selangor, entre les grenouilles et bêtes de toutes sortes qui font du bruit jusqu’aux aurores et les singes qui au matin sautent sur le toit, il est difficile de trouver le sommeil. De plus je dois bien avouer que notre ballade de l’après midi ne m’a pas laissé insensible.
Nous sommes partis à pied dans le parc et plus précisément dans la visite de la mangrove. La mangrove est une bande côtière qui subit la marée et qui est constituée d’arbustes comme des palétuviers par exemple. C’est souvent un endroit difficile à pénétrer pour les hommes car il y a enchevêtrement de racines et beaucoup de boue.Certains y laissent leurs bottes!
C’est avant tout très utile pour toutes les espèces qui y vivent comme les crabes, poisson, oiseaux etc.…
Nous avons vu des poissons amphibies, ils sortent de l’eau et se déplacent dans la boue.
Nous avons rencontré un professeur de l’université de Kuala Lumpur et un scientifique italien. Ils faisaient des prélèvements de crabes et de boue pour surveiller l’évolution de ce milieu si fragile et menacé. Oui menacé car le professeur qui avait bien la soixantaine nous expliquait qu’auparavant la mangrove allait bien plus profond dans les terres, qu’il y avait trois zones de végétation et que maintenant il n’y en avait plus que deux. Des espèces ont disparu et ne reviendrons plus ! C’est comme ça, les hommes font des aménagements pour les touristes souvent et ils ne mesurent pas les conséquences que cela engendre sur la nature.
La Malaisie est bien un exemple à ne pas suivre, le gouvernement a donné la priorité à l’huile de palme et les palmiers sont maintenant à perte de vue, ou est la diversité des cultures ? il est certain que les palmiers rapportent plus que les palétuviers !
Après en nous enfonçant dans cette mangrove j’ai constaté que le plastique était partout bien présent, notamment les bouteilles et les emballages apportés par la mer.
Alors pendant que les singes jouaient sur le toit, moi je pensais que finalement nous participons nous aussi à ce phénomène. Nos petits organismes aseptisés ne supportent pas l’eau de ces pays et nous avons tous, les voyageurs au long cours nos bouteilles d’eau minérale dans nos sacs à dos. Bien entendu nous prenons la précaution de les jeter dans une poubelle, mais après…..
Je n’ai pas apporté de solution à mon problème mais j’y réfléchis.
Voilà ce qui fait que parfois je ne dors pas bien....