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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 01:34

Après quelques difficultés de réception d’internet (il y a tellement de vent que le signal wifi ne semble pas pouvoir passer) et de panne de serveur, nous avons enfin obtenu nos billets de bus pour aller à Ushuaia. Départ à 3h du matin, changement de bus à 9h du matin et arrivé prévu vers 21h30 le soir.

Ce n’est pas seulement à cause de la distance que ça prend autant de temps, mais parce qu’il faut passer la frontière avec le Chili qui coupe le sud du pays au dessus Rio Grande, ensuite ça redevient l’Argentine, mais il y a également le passage en bac du détroit de Magellan.

Avant d’arriver à la frontière, nous avons rempli une déclaration comme quoi nous n’avions pas de fruits ou légumes, ni de produits d’origine animal ou végétale dans nos bagages.

A l’arrivée le chauffeur de bus prend tous nos passeports pour faire les formalités, ça s’annonce donc bien, nous n’aurons pas besoin de sortir du bus. Quand il nous les remet nous ne trouvons pas le tampon de sortie d’Argentine et effectivement tout le monde doit sortir parce que les douaniers ont décidé  de voir nos têtes. Heureusement les deux douanes, sortie et entrée se trouvent dans le même bâtiment. Bon, avant que tout le monde passe, ça prend un peu de temps, il n’y avait pas que nous. Nous remontons dans le bus et on attend encore. Oui parce que cette fois-ci il faut ressortir avec les bagages à main et la déclaration pour passer les sacs aux rayons X.

D’abord nous avions mis non dans toutes les cases de la déclaration mais après nous nous sommes souvenus d’un souvenir en peau de lama et un pot de miel dans les sacs en soute. Nous avions donc rayé le non et remis le oui (les amandes sont très élevées en cas de fausse déclaration, on nous a parlé de 100 dollars pour une orange oubliée).

Mais c’est oui ou non nous demande le douanier un peu irrité ! Il faut une seule déclaration proprement écrite. C’est oui et Pascal refait la déclaration devant lui. Il ne nous demande pas ce que nous avons à déclarer mais avec tout ça il va certainement nous ordonner de sortir les sacs de la soute pour voir. Et bien, rien de tout ça. Personne ne nous demande rien et nous pouvons enfin continuer après plus de deux heures d’attente.

Après avoir roulé quelques temps sur des routes non goudronnées et avec un vent terrible,images10 4960 nous arrivons au détroit de Magellan.images10 4962 Il n’y a pas mal de moutons sur l’eau et on ne peut à peine tenir debout contre le vent, mais le bateau vient de faire le trajet dans ce sens, donc il va certainement repartir de l’autre côté.images10 4990 Et non, il ne veut par repartir, trop de vent, il faudra donc à nouveau attendre, dans le bus, parce qu’il n’y a rien, à part les bureaux de la marine Chilienne. Ça prendra trois heures, pendant ce temps nous avons droit à un film et un petit en-cas. D’habitude on sert un repas chaud pendant des grands trajets, là ce n’est pas possible à cause des restrictions sévères de douane entre les deux pays.  

Au Chili c’est surtout de la piste et le bus se transforme en 4X4.images10 4991 Cela nous permet de voir beaucoup d’oiseaux et de guanacos dans la campagne.

Nous repassons la frontière pour sortir du Chili et entrer en Argentine, plus que 303 kms et nous sommes arrivés!images10-5000.jpg

Bon finalement nous arriverons à Ushuaia à 00h30 après 21 heures de bus. Heureusement que Pascal avait réservé une chambre, nous avons donc pu dormir dans un très bon hôtel,images10-5022.JPG mais un peu cher pour nous et trop éloigné de la ville, ce qui fait que nous avons déménagé le lendemain dans un hostal plus basique mais très chaleureux dans le centre, B&B Nahuel.images10-5463.jpg

Marie Cristine et Guillermo nous ont très bien reçus.images10-5763.JPG Marie nous a proposé une excursion sur le canal de Beagle. Le premier jour il a fait un temps splendide. Du soleil, pas de vent, environ 15°, la météo étant encourageante pour le lendemain, nous avons donc réservé. Seulement le lendemain en se levant, le thermomètre affiche que 10° sur notre balcon et nous ne voyons même pas les montagnes autour. J’avoue que je ne suis pas trop décidée d’y aller dans ces conditions, mais Pascal voit sur internet que ce sera pire les jours suivants. Il me convain donc de partir.

Nous avons bien fait, même s’il fait froid au début, petit à petit le soleil se pointe un peu et les montagnes autour se dégagent. Nous passons au phare du bout du monde,images10-5140.JPG le phare des Eclaireurs.images10-5159.JPG En route nous revoyons des cormorans et des lions de mer.images10-5117.jpg Arrivant à l’ile des pingouinsimages10-5237.JPG il commence à pleuvoir, mais nous verrons quand même deux autres espèces différentes de pingouins, les Papus images10-5214.jpg(gros ventre dodu, pattes et bec jaune orangé, trop marrant quand ils marchent) et un seul Rey, qui a les couleurs des Empereurs, en plus petit, mais plus grand quand même que tous les autres présents dans la colonie.images10-5231.jpg

Normalement on ne trouve pas cette espèce par ici, mais celui-ci s’était perdu et on l’a amené ici avec les autres. Il n’a donc pas de compagnon, mais il a  trouvé un copain, parce qu’il marche tout le temps avec un Papu,images10-5233.jpg comme s’ils discutaient ensemble.images10-5223.jpg La démarche du Papu  est très rigolote, il se dandine encore plus que les Magellans.

Après la visite à l’ile des Pingouins nous continuons vers L’Estancia Harbertonimages10-5269.JPG située dans la baie,images10-5266.JPG le temps se lève et les montagnes autour sont ensoleillées, c’est magnifique.

Cette ancienne ferme d’élevage de mouton ne fonctionne plus depuis 1996. La cause étant une grosse tempête ayant tué beaucoup de bêtes, mais surtout le prix de la laine qui avait beaucoup baissé. Depuis ce temps la famille (présente depuis six générations) s’est concentré sur le tourisme. On nous fait une visite guidée de la propriété et les anciennes étables avec toutes les reliques de machines. Ce n’est pas ce qui m’a le plus intéressé, même s’il faut avouer que les conditions de vie n’étaient pas facile à l’époque et encore, il faut y vivre, surtout en hiver. 

Ce qui est vraiment intéressant ici c’est le muséeimages10-5327.JPG et le laboratoire. L’actuel propriétaire est une biologiste de l’Amérique du nord (Natalie Goodall), venue ici dans sa jeunesse pour voir le bout du monde, elle est tombée amoureuse du fils de la famille et ils se sont mariés et installés ici dans la maison familiale dans les années cinquante. En se promenant sur la propriété elle a trouvé souvent des restes de mammifères marins et a commencé à les collectionner sans savoir de quelles espèces il s’agissait et sans avoir beaucoup de connaissances parce que sa spécialité à elle c’était les oiseaux et non des mammifères.

En assistant à une conférence en Amérique sur des mammifères marins elle a fait part de ses trouvailles aux scientifiques présents et ils se sont déplacés sur place. Ils ont constatés qu’il y avait beaucoup d’espèces inconnues. Depuis on sait aussi pourquoi il y a tant d’animaux morts dans cet endroit. Plus haut dans la baie se trouve un endroit où les animaux s’échouent. Ils rentrent dans l’anse et quand la mer se retire, ils sont prisonniers et ils meurent.images10-5330.JPG

Malheureusement il y a aussi les animaux pris dans les filets de pêche comme cette caisse pleine de petits de dauphins Tonina,images10-5321.JPG si joli à voir quand ils sont dans la mer.images10 3627

Actuellement il y a des étudiants de partout dans le monde qui viennent faire des stages ici, et qui collectent tous les cadavres et ossements des mammifères. Ils les font décomposer dans des grands bidons, nettoient les squelettes, images10-5319.JPG numérotent toutes les parties, les étudient, etc… images10-5303.JPGC’est vraiment très intéressant, mais aussi très triste quand on voit le nombre d’animaux qui meurt échoués chaque année. Le bâtiment où on nettoie et stocke ne sent pas vraiment la rose,images10-5320.JPG mais paraît-il qu’on s’y habitue. (EstanciaHarberton et Museo Acathushun). 

Pendant le retour de notre voyage nous avons encore vu des choses magnifiquesimages10-5352.JPG comme des arbresimages10-5350.JPG qui sont façonnés par le vent,images10-5347.jpg des barrages de castors (espèce introduite par les colons)images10-5638.JPG et un élevageimages10-5396.JPG de chiens traîneaux.images10-5385.JPG D’habitude nous n’aimons pas trop les voyages organisés, mais ici c’est la seule façon de visiter, c'est-à-dire au moins pour la partie bateau, pour le reste il faudrait louer une voiture. C’était très bien quand même.

Le lendemain nous nous sommes promenés nous mêmeimages10-5447.JPG en montant vers le glacier Martial images10-5425.JPGet le jour suivant nous avons passé la journée entière dans le parc national. Les paysages images10-5525.JPGet la natureimages10-5493.JPG y sont très beaux.images10-5527.JPG On s’est fait amené par un petit bus et avons marché toute la journée.  Dans le parc se trouve  le bureau postal le plus Austral images10-5472.JPGet nous pouvons faire tamponner nos passeports ici.images10 5653 Pendant notre randonnée nous voyons des pêcheurs à la moucheimages10-5560.jpg parce que dans ces eaux limpides se trouvent des truites énormes. Nous attendons un peu pour voir mais rien ne se passe, nous continuons et admirons des cygnes blancs au cou noir, un couple avec des petits dont un des petits monte sur des parentsimages10-5547.JPG parce qu’il est trop fatigué pour pagayer tout seul. Comme nous quand nous prenons nos enfants dans les bras parce qu’ils ne veulent plus marcher.

Quand nous revenons vers les pêcheurs il y en a un qui a attrapé une grosse truite. Les gens insistent pour nous prendre en photo avec.images10-5573.jpg Les gens sont vraiment très gentils ici.

L’eau doit être vraiment glacée parce que nous avons vraiment froid déjà sur terre par moment, mais il y a des pêcheurs extrêmement courageux qui vont dans l’eau au dessus de la taille avec des « waders ».images10-5588.jpg A la fin de notre randonnée nous trouvons encore des barrages de castors, nous attendons un bon moment, nous aimerions tellement les voir, mais non, c’est trop rare de les apercevoir car ils sortent la nuit, vraiment dommage.

Ici c’est aussi la finimages10-5640.JPG de la fameuse route RN3,images10-5639.JPG la route finit dans la sortie du canal de Beagle. Nous nous trouvons ici à 3079 de Buenos Aires et de 17848 de l’Alaska,images10-5652.JPG ensuite  la route change de nom et devient la Panaméricain.   

Question météo nous avons ici toutes les saisons dans la même journée. La pluie, la neige, le soleil, le vent glacial. Je sais que c’est pire en France actuellement, mais il ne faut pas oublier qu’ici c’est l’été!  Les gens ont vraiment du mérite pour vivre ici. Il y a d’ailleurs beaucoup de suicides à cause du  manque de lumière. En hiver le jour se lève vers 11h00 et se couche vers 17h00.  Nous sommes des privilégiés,  nous reprenons un avion  pour repartir vers Buenos Aires, où il fait 32° en ce moment, pour profiter encore un peu du soleil avant de rentrer dans le grand froid en Europe.

Anita

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commentaires

C
Bonjour Anita,<br /> te souviens tu une collègue d'Invacare ? c'est moi. Ici, la vie parait bien monotone vu votre périple....ici toujours la routine....Je vous vous souhaite d'en profiter le plus possible avant votre<br /> retour parmi nous, dans le froid et la glace. Catherine
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L
<br /> <br /> J'ai essayé pourtant d'oublier tout le monde et le travail compris mais la réalité me ratrappe et je serais bientot parmi vous. Merci de ce petit bonjour. Anita<br /> <br /> <br /> <br />
B
Bonjour Pascal at Anita .<br /> Que de péripéties pour passer les différentes frontieres, il doit falloir prendre patience et écouter les désirs des douaniers. Heureusement vous aves été recompensés par l 'acceuil des gens et par<br /> la nature.Oui à Veigné il fait froid la neige ne fond pas .Quand on se proméne un peu à pied cela nous rappelle de bons souvenirs de montagne en hiver .Nous vous souhaitons une bonne fin de voyage<br /> .<br /> Amitiés A+.<br /> Maurice et Nicole .
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