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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 15:35

myanmar2 4508-copie-1Je ne savais vraiment pas à quoi m‘attendre dans ce pays. Juste une vague idée que cela ressemblerait un peu au Sri Lanka. Finalement pas de Sri Lanka, totalement différent de ce que nous avions déjà vu auparavant dans l’Asie du Sud Est. Une très bonne surprise, j’ai beaucoup aimé ce pays. Même s’il est vrai que je suis un peu vaccinée des stupas et autres pagodes, je retiens surtout la gentillesse des gens d’ici. Ils veulent tous nous faire plaisir. On nous avait prédit une mauvaise hôtellerie, ce n’est pas vrai, on a été plutôt bien logés dans l’ensemble et la cuisine est souvent bonne, même si moi je deviens de plus en plus difficile. Mais quand même, c’est un pays qui vit encore au temps du moyen âge. Rien n’est automatisé, tout est fait par la force humaine ou animale, tandis que tout le monde a quand même son téléphone portable et une télé. Les conditions de travail sont dures, il y a de la vraie pauvreté. Et des conditions d’hygiène laissent souvent à désirer. Il est certain que nous n’attachons pas l’importance aux mêmes choses. Difficile pour nous occidentaux de sonder l’âme asiatique. Le contraire est sans doute vrai également. Beaucoup de choses nous séparent, mais nous avons aussi  beaucoup de choses en commun. Dommage que nous ne pouvons pas apprendre des fautes des autres. On fait finalement tous le même chemin. 

 

myanmar2 4509Le Myanmar est un pays que j’ai eu grand plaisir à visiter. La population est très agréable avec une soif de communiquer avec nous. C’est un pays qui commence à s’ouvrir, le tourisme n’est pas encore très développé, du moins il n’y a pas de tourisme de masse. Je suis même très surpris car je m’attendais à voir plus  de monde. A part Bagan le reste du temps nous ne croisions pas souvent d’occidentaux. C’est peut être ce qui faisait l’intérêt porté par la population à notre égard. La relation était faite de simplicité, de curiosité mais pas d’intérêt financier ou commercial et j’ai beaucoup apprécié. C’est un pays qui, comme vous l’avez surement constaté au cours des articles, est encore à l’âge de pierres. Ce n’est pas un jeu de mots même si l’on casse encore les cailloux à la main pour faire des routes. Il est évident que les régimes totalitaires, où qu’ils soient dans le monde, sont un frein au développement des peuples et le Myanmar n’échappe pas à la règle. Les gens travaillent très dur et c’est parfois gênant pour moi de voir de telles conditions de vie. Nous avons utilisé les petites infrastructures et commerces locaux le plus souvent possible. Cela permettait d’améliorer un peu le quotidien des gens avec les dépenses effectuées, ce n’est pas grand-chose mais c’est déjà ça.  Le bouddhisme est très présent dans la société et peut être que la nourriture spirituelle atténue les souffrances du corps. Je ne sais pas ! En fait je m’interroge car je suis un peu choqué du contraste entre la dorure des pagodes et la vie difficile des gens. Mais je raisonne avec ma mentalité occidentale et je fais surement des erreurs. Comme par exemple quand je vois tous ces gens, jeunes et vieux qui chiquent le bétel avec la chaux à longueur de journée et qui crachent partout, je me dis : « c’est dommage car cela leurs abime les dents, elles sont rouges devant et noires à l’intérieur, et en plus c’est sale de cracher partout ». Oui mais quand je pense cela je néglige l’aspect culturel du pays qui fait que c’est comme ça. Alors je change mon raisonnement et j’admets la différence qu’il y a entre eux et moi. Voilà, le voyage apprend la tolérance, mais en fait il n’en faut pas qu’en voyage, au quotidien aussi ça ferait du bien…à méditer.

C’est comme le fait que les gens qui sont très propres sur eux vivent le plus souvent dans un environnement hyper pollué. Ils ne font rien pour arranger cela, la saleté autour d’eux ils ne la voient pas. C’est difficile à comprendre mais c’est seulement qu’ils n’ont pas appris et aussi qu’ils ne sont pas sensibilisés car personne ne met en  place le ramassage et le traitement. Alors avec tout ça on pourrait penser que je suis déçu du pays mais il n’en est rien. Les paysages sont très beaux, il y a aussi de l’authenticité dans la vie des birmans, ont ne peut pas rester insensible à tout ça. C’est un pays qui a sa place dans mon cœur et je souhaite que les années futures apportent plus de réconfort à ce peuple si attachant. Je terminerais avec une pointe de nostalgie en disant que les bonbons au tamarin vont me manquer !   

     

    

 

 

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 12:54

 

C’est  par le fleuve myanmar2 6628 que nous avons choisi de rejoindre Mawlamyine, notre dernière étape birmane.  Nous quittons Hpa An et sa région qui nous ont gratifiés de belles découvertes. Durant ces cinq heures de bateau nous avons regardés la vie le long du fleuve. Nous étions trois sur le bateau qui en fait était une grosse barque avec des chaises en plastique dedans. Un canadien Cyril s’était joint à nous. De beaux arbres se miraient dans l’eau myanmar2 6641mais pas pour très longtemps je pense. Le fleuve ronge chaque année les berges à la mousson et met en péril végétations et les habitations.myanmar2 6650 Les enfants et aussi les grands saluaient sur notre passage.myanmar2 6651 Le fleuve sert aussi à arroser et bien entendu faire sa toilette, même s’il n’est pas propre comme tout point d’eau ici. Les enfants jouent dans l’eau et le buffle se baigne, comme sur cette photo très significative ou sur la droite l’on voit les immondices  qui vont finir dans l’eau.myanmar2 6670 Le grand pont sur l’estuaire nous annonce l’arrivée alors que le soleil commence à descendre sur l’horizon.myanmar2 6695 Dans la rue de l’embarcadère les jeunes jouent au chinlon, jeu traditionnel birman avec une balle en rotin de 12cms de diamètre. Ils sont très adroits et c’est assez spectaculaire.myanmar2 6710 Nous avons regagnés notre logement et nous avons décidé de ne pas faire grand chose le lendemain. Pas de possibilité de louer de scooter ici, « la loi l’interdit car c’est trop dangereux pour les touristes ! ». Nous ne voulons pas faire de sorties organisées alors nous ferons tranquille, une sorte de décompression avant le départ. Le lendemain se sera donc à pied que nous ferons quelques visites de la ville. Comme nous sommes un peu saturés des temples, bouddhas et autres pagodes, nous avons été visiter…les églises ! Tout d’abord Ebenezer, Baptist Churh,myanmar2 6716 nous avons même discuté avec le pasteur Winter. Son père avait été pasteur à cette même église du temps de la colonisation. Ensuite, nous sommes passés à la première église baptiste myanmar2 6719 fondée en 1828 par le missionnaire américain,myanmar2 6720 le révérend Judson. Puis ce fut le tour d’une église catholique,myanmar2 6721 la Holy Family Cathedral datant de 1954,myanmar2 6722 avec des voutes gothiques équipées de clayettes,myanmar2 6726 c’est original ! Nous avons terminé notre tour  de culture évangélique par Saint Patricks Church qui date de 1829.myanmar2 6731 Son « clock tower » étant construit par un français en 1854. Pourtant elle ne parait pas très vielle avec sa peinture neuve et ses couleurs vives. Par contre juste à coté se trouve l’école de commerce myanmar2 6733 et le campus universitaire.myanmar2 6736 Les photos là encore valent mieux qu’un long discours et je vous laisse deviner où son mises les priorités dans ce pays. Après cette longue balade il était l’heure de déjeuner. Un petit resto local a fait l’affaire. En début d’après midi un petit bateau nous a amené à l’ile « du lavage des cheveux » qui est tout près.myanmar2 6744 C’est sur cette île que la royauté, dès le XIVème siècle vient pour la cérémonie du lavage des cheveux royaux, l’eau étant la plus pur ici. Elle est toute petite et nous en avons fait le tour en 45 minutes en flânant par ci par là car la végétation y est belle et généreuse. Nous avons même découvert un procédé de bouturage d’orchidées assez surprenant. Sur un tronc, on entoure de la grosse corde et dessus on pique avec une aiguille des « germes » d’orchidées.myanmar2 6761 On arrose copieusement  la corde et le climat fait le reste. N’essayez pas en France, ça ne marchera pas ! Encore une énième pose photo avec les jeunes myanmar2 6759 avant de prendre le bateau.

En ville les maisons sont souvent grisesmyanmar2 6767 et cela n’est pas engageant pour y rester plus longtemps.myanmar2 6728 C’est pourtant une ville avec surement un passé plus resplendissant, quand on voit le nombre de très grandes demeures qui tombent à l’abandon.myanmar2 6714

Nous sommes rentrés ensuite à la chambre, il faisait très chaud et un peu de repos au frais fait du bien. J’en profite pour écrire le présent article.

Demain matin de bonne heure ce long pont myanmar2 6766 nous ramènera vers la capitale après huit heures de route. Puis se sera l’envol vers l’Indonésie via la Malaisie. Un autre climat, d’autres gens et d’autres aventures…

Pascal

 

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 02:19

Quand nous étions sortis du bus à la gare de Kinmon (le camp de base du Rocher d’Or), on nous a fait comprendre que pour repartir il fallait se présenter encore ici. Fallait-il réserver le bus pour aller à Hpa-An ?  Non, pas nécessaire, le bus partirait à 9.00 du matin. Après la visite du fameux rocher, nous sommes quand même revenus à la gare demander s’il ne fallait vraiment pas réserver. Non, non, bus le lendemain à 9.00 heures. Nous étions bien logés, des petits bungalows jumelés, une vrai douche, pas juste une poire au-dessus des toilettes, mais bon, pas tout le temps de l’eau chaude.  On n’en a pas tant profité puisqu’il fallait prendre le bus le matin suivant. Arrivé à la gare en voulant acheter notre billet, le gars nous dit que le bus de 9.00 était déjà plein, parce qu’il aurait fallu réserver……  Prochain bus à 12.30 heures. Bon on réserve donc, et il nous reste juste 4 heures à tuer. Nous faisons donc un tour dans le village myanmar2-6338.JPG en regardant les commerces locaux, ainsi que les marchands de rue comme cette vendeuse de poulet gingembre myanmar2-6344.JPG ou de bois de santal.myanmar2 6617 Les environs sont  toujours aussi pollués, surtout dans lit de la rivière, où les cochons cherchent à manger dans les détritus.myanmar2 6348 Sans doute nos pays soit disant développés produisent plus de pollution que les pays en développement mais elle est mois visible. Depuis que nous voyageons nous sommes à chaque fois effarés de constater que les gens vivent sur une poubelle géante. C’était déjà le cas en Guadeloupe il y 30 ans, (pourtant une partie de France) et c’est le cas en Asie, ainsi qu’en Amérique du Sud. Nous revenons à la gare qui en même temps fait office de restaurant, bar, hôtel pour manger avant le départ. Pendant notre repas un bus arrive rempli d’un peuple des montagnes. Le monsieur du resto nous explique que ces gens ont voyagé pendant  deux jours pour venir en pèlerinage au Rocher. Pascal prend des photos et tout le monde s’y prête facilement, surtout quand on leur montre la photo.myanmar2 6349 On regrette de ne pas avoir un polaroïd afin de pouvoir leur donner leur photo. Une dame veut poser pour Pascal mais elle veut d’abord mettre ses plus beaux habits, elle se serait presque complètement changée devant tout le monde, mais son mari n’avait pas l’air d’accord, donc elle a juste pu mettre une belle veste.myanmar2 6364 Tout le monde prendra ses plus beaux atouts pour honorer Bouddha là haut. Notre bus arrive et on embarque, bus très local avec télé et un moine qui nous lit des textes sacrés pendant deux heures au moins. Lieu sacré oblige. Ensuite nous avons quelques clips à l’eau de rose et après des comiques locaux, genre clowns burlesques. Tout le monde est plié dans le bus, même nous arrivons à comprendre les gags…Nous devons changer de bus en cours de route. En descendant si j’ai bien compris le bus est parti sous nos yeux. Un tuktuk nous propose de le rattraper en route. On fait deux mêtres et finalement, non, il nous dit de monter dans un pickup qui prendra le même chemin, il faut juste attendre qu’il se remplisse. En attendant les gens viennent proposer myanmar2 6227de quoi manger un peu.myanmar2 6231 A bout d’une demi-heure nous revoilà parti avec des locaux.myanmar2 6369 Il ne reste pas beaucoup de km, donc on devrait  bientôt arriver.myanmar2 6372 Notre chauffeur a l’air de s’endormir il ne roule vraiment pas vite. Il fait une halte et disparaît pour quelques temps, nous attendons plus d’une demi heure et il ne revient jamais ! Nous avons le temps de voir l'activité de la ville!myanmar2 6379 Avec nous quelques locaux qui ne sont pas très contents non plus et sont embêtés pour nous. Le comparse du chauffeur, (celui qui récolte l’argent) n’a pas l’air de croire qu’il revienne non plus et affrète, au passage, un autre pick-up pour nous tous (il paye notre part). Le voyage reprend. Seul hic, l’autre avait l’air de connaître notre hôtel et de comprendre un peu l’anglais tandis que celui-ci pas du tout. En rentrant dans la ville on essaye avec tous les passagers si  quelqu’un connaît notre hôtel. Ils nous arrêtent au premier hôtel de la ville, mais ce n’est pas le notre. Tout le monde a l’air embêté, qu’est ce qu’ils vont faire de nous ? Nous discutons entre nous de ce problème bien sûr et on lâche le nom de la guesthouse où doivent se trouver nos amis Clotilde et Yannick qu’on doit retrouver dans cette ville. En entendant le nom de cette guesthouse, tous le monde est content, celui-là ils connaissent, ils ont donc décidé de nous amener là. Je me dis qu’après tout c’est peut-être une bonne idée. Sans doute ils parlent anglais et pourront expliquer le chemin vers notre hôtel. Effectivement on nous dépose devant. Pascal reste avec les bagages dans le pick-up, tandis que j’amène le collègue pour lui faire expliquer où on doit aller. Il a bien compris, mais le chauffeur n’a aucune intention de revenir sur ses pas pour nous déposer, on n’a qu’a prendre un taxi, d’ailleurs deux jeunes taxi motos sont prêts à nous emmener. Nous refusons d’abord, mais nous comprenons vite qu’il vaut mieux accepter, parce que la voiture restera sur place tant que nous serons dedans. On perd forcément à ce jeu-là. Apres avoir négocié le prix, nous voilà repartis, chacun derrière notre chauffeur qui a notre gros sac entre les jambes devant. Mon chauffeur n’est pas assez rapide et perd la trace de son collègue et je m’aperçois rapidement qu’il ne connaît pas le chemin. Nous voilà perdu. Seul moyen de savoir où il faut aller, revenir au point de départ, redemander à la guesthouse d’expliquer à nouveau où se trouve notre hôtel.  Ils sont sympas quand même, parce qu’après tout on logera chez la concurrence. Bon enfin nous arrivons au même endroit un quart d’heure après où Pascal commence à s’inquiéter. Tout fini bien, nous avons juste mis 6 heures pour faire 190 km….Mais nous ne sommes pas pressés n’est-ce pas ?

Nous sommes dans un très bon hôtel, un peu à l’écart de  la ville. Dans la chambre une signalisation un peu particulière myanmar2 6394 mais tout est parfait. Le lendemain de notre arrivée nous avons loué une moto et sommes partis pour explorer la région qui est vraiment très belle. Ici nous retrouvons des formations rocheuses karstiques lesquelles sont si particulières en Asie,myanmar2 6403 comme la baie d’Along, où le rocher du James Bond (Phang Na en Thaïlande).  Bien sûr nous ne pouvons échapper aux visites de pagodes, mais il est vrai que c’est différent ici,myanmar2 6448 dans ce beau paysage myanmar2 6451 avec,  surprise, des rizières vertes.myanmar2 6597 Nous croisons aussi beaucoup de convois insolites.myanmar2 6415 Dans la région certaines maisons modestes sont recouvertes de feuilles de teck.myanmar2 6422 Beaucoup de pagodes se trouvent dans et autour des grottes naturelles ou bien au pied des monts karstiques. Par exemple le jardin Lumbrini au pied du mont Zwe Ga Bin. Je m’attendais à des fleurs ou des  arbres, mais non, le jardin est entièrement composée d’un millier de bouddhas myanmar2 6420 tous alignés en plusieurs rangées.myanmar2 6418  A propos de ce mont, que nos amis Clotilde et Yannick ont eu le courage de grimper (J’ai poliment refusé de les accompagner), en escaladant je ne sais combien de marches pendant deux heures, il se trouve que ce week-end est célébré le festival annuel sur le mont et des milliers de fidèles vont faire l’ascension. Pour préparer cet évènement, les moines de la pagode au bout de notre rue nous font grâce de nous lire des textes sacrés 24 heures par jour, 7 jours durant avant le fameux pèlerinage, c'est-à-dire que nous sommes bercés jour et nuit depuis que nous sommes là. Et on peut vous assurer que ce n’est pas une bande enregistrée, plusieurs moines se relaient et lisent dans le micro qui est branché sur deux grand haut-parleurs, enfin que tous le monde puissent entendre de partout, surtout dans l’hôtel je dois dire. Bon continuons notre escapade en moto qui a duré deux jours durant laquelle nous avons bien fait 180 km. Mes fesses s’en souviennent. Plusieurs temples insolites, dans des grottes. Celui de Saddar était superbe avec ses tablettes votives.myanmar2 6520 myanmar2 6519 En sortant myanmar2 6528 sur un petit lac que nous avons traversé en sampa,myanmar2 6531 nous sommes passés sous le rocher.myanmar2 6546 C’était paisible et magnifique dans le soleil avec ce paysage.myanmar2 6541 Ensuite nous avons regagné l’entrée par un chemin longeant des rizières, des femmes rentraient de la pêche.myanmar2 6554 Ya-Thay-Pyan était bien aussi, pas seulement pour la pagode mais surtout pour la baignade des singes. Les macaques s’amusaient dans l’eau et nageaient en plongeant pour ensuite arriver en face du copain et de le pousser sous l’eau comme des enfants qui s’amusent à la piscine.myanmar2 6602 Jamais nous n’avions vu cela, je pensais que les singes nageaient uniquement quand ils étaient obligés, mais là on voyait clairement que cela leurs faisait plaisir. Une autre grotte qu’il faut mentionner est la grotte de Kaw-Gon. Les parois sont entièrement tapissées de tablettes votives d’argile.myanmar2 6571 myanmar2 6583Epousant la roche elles désignent des  paysages ou des profils de pagodes. Vraiment très différents des autres.  On pouvait monter sur la colline au dessus, où se trouvaient encore un stupa et un promontoire avec une belle vue.myanmar2 6589 C’est Pascal qui est monté faire les photos, j’ai eu la flemme de monter des marches, je l’avoue.   En sortant d’une des visites de pagodes et de grottes une jeune fille nous a interpellés.  Elle était en moto aussi avec une copine.   Elle nous a demandé si nous voulions bien venir à sa maison. Pourquoi pas ? Nous l’avons donc suivi. Elle habite une maison neuve, en dur, tout carrelé et vide. Ses parents n’étaient pas là. Elle nous a donné des chaises pour s’assoir, elle-même s’est assise au sol. Elle nous a demandé si nous avions soif, ou faim. Nous a dit que nous pouvions rester dormir ce soir, et nous a posé autant de questions qu’elle était capable dans son anglais. Comme par exemple quel âge nous avions. A ma réponse elle s’est exclamée que c’était très vieux, elle-même n’a que 17 ans, donc effectivement…Nous l’avons remercié pour son accueil et voulions partir, et là elle a voulu me faire un cadeau. Elle est allée chercher une tunique traditionnelle de son peuple Karen. Elle voulait à tout prix me l’offrir. J’ai voulu lui donner quelque chose aussi, mais elle n’a pas voulu échanger contre ma chemise par exemple, elle ne voulait rien d’ailleurs, juste me faire ce cadeau.  J’ai quand même voulu lui donner quelque chose en retour. Nous avions pris des paréos s’il fallait se couvrir pour les visites des pagodes, et je lui ai donc donné un paréo de la Nouvelle Calédonie. Nous sommes prises en photo ensemble.myanmar2 6467 Ce qu’elle m’a offert est vraiment très beau. C’est émouvant de voir comment les gens sont contents de nous voir, sans rien demander en retour même quand on leurs demande de prendre des photos, ils sont juste contents. On voit qu’ils ne sont pas encore blasés des touristes au contraire. Il y en a très peu il faut dire, surtout en moto comme nous. Nous n’avons vu aucun autre européen en moto pendant notre séjour ici et tout le monde est surpris de nous voir passer, et nous sourit, lève la main, nous fait des «  mingalaba ». Le soleil se couche sur les paysages karstiques et nous continuerons demain plus au sud.myanmar2 6498   

Anita

 

      

                       

 

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 05:07

Départ de bonne heure pour rejoindre Kinmon qui est le camp de base pour aller là haut, à Kyaik-hti-yo. Oui d’accord mais il y a quoi là haut ? Et bien c’est perché dans la montagne, que se trouve le Golden Rock, le Rocher d’Or pour les non anglophones. Un des lieux les plus sacrés du bouddhisme, avec la pagode Shwedagon à Yangon. Pour les bouddhistes c’est une étape essentielle dans son itinéraire religieux. Ce gros rocher en forme de boite crânienne est entièrement recouvert de feuilles d’or et se trouve en équilibre au bord du précipice.myanmar2 6314 Pour y accéder un service de camion est organisé, tout le monde dans la benne assis sur des bancs. C’est comme dans la chanson de Patrick Sébastien, « Ha ! Qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boite, chantent les sardines …».myanmar2 6240 En plus de ça il y a de la dénivelé pour arriver à 1100 mètres et heureusement que les camions sont en bon état. Je dois quand même avouer que je n’étais pas trop rassuré car en voyant les pentes qu’il fallait gravir en montant, je m’inquiétais un peu pour la descente. L’autre aspect un peu contraignant  de ce transport est qu’il faut rentabiliser au maximum et le camion ne part que quand il est archi-plein. Il faut payer à l’aller et aussi au retour. Au lieu de faire des billets aller-retour, on paye dans le camion en cours de route. Il fait un arrêt à un poste d’enregistrement des entrées. Pas très pratique tout ça mais très juteux pour le chiffre d’affaire. Arrivés là haut, l’air est très bon et le panorama superbe. On doit ensuite finir à pied les derniers kilomètres qui se font très bien. Du moins pour nous les touristes car pour les porteurs ce n’est pas si facile.myanmar2 6313 Il faut acheminer toutes les vivres,myanmar2 6247 matériels et autres avec portage sur les épaules.myanmar2 6317 Un métier là encore très difficile. Le poids, le soleil et la dénivelé sont des ingrédients qui rendent la tache épuisante. Il y a aussi les porteurs de personnes,myanmar2 6320 certains ne pouvant pas marcher ou étant tout simplement un peu paresseux...surtout du coté des chinois! Souvent se sont des personnes qui ont de l’embonpoint, ce qui n’aide pas.myanmar2 6323 Toute une logistique est mise en place pour accueillir les touristes et les pèlerins locaux,myanmar2 6285 les restaurants, hôtels, dortoirs (que pour les pélerins) et autres boutiques  constituent un vrai village.myanmar2-6301.JPG Certaines familles ont tendu des couvertures pour la journée et même la nuit.myanmar2-6312-copie-1.JPG En approchant du rocher, une grande esplanade  carrelée avec stupas, oratoires et bâtiments pour recevoir les pèlerins. Nous marchons pieds nus et il faut sélectionner la couleur des carreaux pour poser les pieds sans quoi on a vite fait de se bruler la voute plantaire. Et puis le voilà ! Le Rocher d’Or.myanmar2 6265 J’ai trouvé cela impressionnant, je ne sais pas si c’est la dorure ou le coté spirituel mais ça m’a plu. Anita elle n’a pas apprécié. Il faut dire que les femmes ne doivent pas approcher le Rocher et n’ont pas accès à tous les endroits. Seuls les hommes peuvent aller toucher le Roc.myanmar2 6258 J’ai de ce fait encore eu droit aux conditions des femmes dans les religions et aussi dans la société! Les boites pour les donations étaient bien pleines,myanmar2 6310 chacun faisant son geste pour mériter un jour le nirvana. Nous sommes ensuite descendus de quelques « étages » car j’aime bien voir l’envers du décor. Vu d’en bas on constate que la vie est toute autre, celle d’un village avec des constructions de fortunes à flanc de montagne.myanmar2 6299 C’est aussi là que nous avons vu le plus de commerces un peu spéciaux. Des sortes de boutiques qui « purifient corps et esprit », entre magie et sorcellerie. Mais le plus triste est que l’on y vend des cranes de singes, des pattes d’ours, de l’huile d’éléphants et bien d’autres produits tous plus glauques les uns que les autres. Les photos sont interdites et pour cause. Nous avons marché un peu ensuite sur la ligne de crête pour observer ce beau panorama myanmar2-6286.JPG et ensuite le camion a replongé vers le camp de base et dans ma tète je chantais : « Ha ! Qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boite, chantent les sardines …». 

Pascal

 

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 19:09

 

Avant de quitter  le lac Inle pour rejoindre la capitale Yangon, nous avons fait une visite dans un vignoble !  Et oui au Myanmar on fait du vin et en plus il n’est pas si mal que ça. Accompagnés de Clotilde et Yannick, nos amis de voyage, nous avons loués des vélos et parcourus la douzaine de kilomètres qui nous menaient au Domaine Red Mountain Estate.myanmar1 6001 C’est un propriétaire Birman qui c’est offert les services d’un Maitre de Chai français. Pas moins de 42 cuves en inox myanmar2 6010  avec pour certaines une isolation extérieure. Les cépages sont sauvignon, muscat, syrah et grenache pour la plupart. L’embouteillage est automatisé et le vin est stocké en bouteille, debout dans des casiers car les bouchons sont synthétiques.myanmar2 6016 Nous avons dégusté plusieurs vins et au retour les vélos roulaient tout seul…

C’est en bus de nuit que nous avons rejoins la capitale. 11 heures après nous étions à Yangon. Cette dernière s’appelait  Rangoon du temps de la colonisation. Nous sommes arrivés très tôt et notre hôtel ne pouvait pas nous donner la chambre avant 11 heures. De ce fait nous sommes partis à la découverte de la pagode Shwedagon. Cette dernière était encore dans les brumes matinales, ce qui donnait un effet de légèreté et de douceur.myanmar1 6023 Les jardiniers de la ville étaient déjà en action, ils taillaient des arbres au coupe-coupe ! Assez particulier comme technique mais efficace.myanmar1 6020 Il faut dire qu’il y avait du monde, un sur l’échelle qui coupe, deux en bas pour déplacer l’échelle et huit pour ramasser les feuilles. La pagode Shwedagon est au cœur du bouddhisme birman et c’est de tout le pays que les populations affluent pour s’y recueillir. Elle est aussi très impliquée dans les manifestations sociales ou politiques du pays, c’est souvent là que cela se passe. Le stupa de cette pagode est le plus grand du monde recouvert d’or.myanmar1 6046 Il mesure 98 m et le bulbe est recouvert de plus de 700kg d’or. Le sommet du stupa, c'est-à-dire l’ombrelle et la girouette sont truffées de 1400 clochettes en or et argent et pas moins de 6400 pierres précieuses. Vous l’avez compris, cette pagode n’est pas n’importe laquelle ! Tout autour il y a de grandes esplanades avec  d’autres stupas, des sanctuaires et des oratoires.myanmar2 6039 Huit de ces derniers sont attribués aux jours de la semaine, il y en a deux pour le mercredi, un pour le matin et un pour l’après midi. Les familles apportent des offrandes à l’oratoire qui correspond à leur jour de naissance.myanmar2 6040 Quand nous sommes arrivés, après avoir déposé nos chaussures nous avons pris l’escalator,myanmar2 6025 et oui comme dans les centres commerciaux, pour atteindre le bas du stupa central. Il y a 4 grandes entrées qui desservent l’édifice.myanmar1 6048 Chacune d’entre elle est spécifique avec des décorations différentes. Ce matin là, il y avait  des  baptêmes avec là encore des costumes de cérémonie pour les baptisés.myanmar1 6033 Nous sommes restés trois heures pour visiter tout ça. Anita ne trouve pas de coté solennel au lieu, elle dit qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui se recueillent, souvent ils sont devant un bouddha et regardent internet sur le téléphone portable. En plus elle me fait remarquer qu’il y a des ATM (distributeurs d’argent) dans chaque entrée de la pagode.myanmar1 6059 C’est vrai que les étrangers doivent payer pour entrer et les pelerins font beaucoup d'offrandes. Pour ma part je n’ai pas vu beaucoup de personnes vraiment « connectées », à part ce bonze qui était imperturbable dans sa méditation.myanmar1 6067bis Néanmoins quand nous sommes revenus le soir, il y avait moins de personnes et avec les éclairages myanmar1 6090 le lieu était quand même assez  propice au spirituel.myanmar1 6093

De retour à la chambre j’ai contacté Nicolas qui est Tourangeau et qui vit ici à Yangon. Cela fait 7 ans qu’il est dans ce pays et il y a installé une agence de tourisme pour les voyages en individuels ou petits groupes. C’est très bien pour des personnes qui souhaitent découvrir le Myanmar sans soucis de logistique. Vous pouvez visiter son site et même le contacter pour des informations si vous le souhaitez. www.thinkasia-tours.com

Nous avons déjeuné avec Nicolas et parlé un peu du Myanmar bien entendu et aussi de la Touraine.

Le lendemain nous avions décidé de prendre le train pour faire le tour de la ville, je dirais plutôt de la banlieue. C’est le RER local en quelque sorte.myanmar1 6115 Trois heures de voyage avec de nombreux arrêts et une vitesse permettant d’apprécier le paysage !!! Le chef de train n’était pas stressé, il ne sortait pas pour faire partir le train, il se contentait d’agiter le drapeau vert depuis la fenêtre.myanmar1 6127 Nous étions avec lui  au dernier wagon, en fait au début j’avais pris sa place. Le wagon était ouvert sur l’arrière et c’est là que j’ai pris position, cela me permettant de voir des deux cotés. La vie le long des rails de chemin de fer est moins plaisante qu’ailleurs, c’est souvent les personnes les moins fortunées qui logent là. Cela s’est vérifié une fois de plus. Il y a eu d’abord les cultures de liserons d’eau,myanmar1 6147 très utilisés en cuisine asiatique. L’eau dans lesquels ils poussent  n’est pas toujours très "clean". Je dois dire que c’est affolant les détritus qui trainent partout dans le pays. Les gens sont propres sur eux mais ils négligent totalement leur environnement et ne voient même pas combien c’est sale parfois.myanmar2-6176.JPG Les personnes se lavent dans de  l’eau croupie et les plastiques trainent partout. Sous les cocotiers la vie n’est pas douce pour tout le monde et cette photo est significative.myanmar1 6209 La voie de chemin de fer est un lieu de vie, on y met le linge à sécher, notre train est passé dessus,myanmar1 6134 on y installe un marché myanmar1 6191 et on le range à l’arrivée du train.myanmar1 6192 Les gens traversent tout le temps sur les voies,myanmar1 6190 ils jouent aussi juste à coté.myanmar1 6159 C’était une sortie qui contrastait beaucoup avec l’or des pagodes de la veille, de quoi s’interroger un peu. En ville on peu téléphoner dans la rue,myanmar1 6102 il y a des emplacements pour cela, ça fait sourire à l’heure du téléphone portable mais tout le monde n’a pas les moyens d’en avoir un. Le conducteur de trishaw lui n’était pas bousculé et lisait tranquillement son journal.myanmar1 6109 Il y a quelques beaux bâtiments coloniaux  comme ce bâtiment, anciens bureaux de la gare ferrovière,myanmar1 6105 lequel a surement eu des heures de gloire mais malheureusement  ils ne sont pas entretenus et tombent à l’abandon. Nous ne sommes pas restés plus longtemps à Yangon, les grandes villes se n’est pas trop notre préférence. Un autre site nous attend, lui aussi symbole très fort du bouddhisme au Myanmar.

Pascal  

 

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 18:19

 

En arrivant de notre trek de trois jours nous étions de l’autre coté du lac. Nous avons d’abord remonté un chenal  myanmar1 5648avant d’arriver au lac lui-même, puis parcouru les 20kms qui nous amènent à la ville de Nyaungshwe. Cette grande étendue d’eau est longue de 20kms et 9 de large, sa profondeur ne dépasse rarement les 6 mètres à la saison des pluies. Là nous sommes en période sèche et le lac est bas. Après la fatigue des trois jours de trek, la douche a été la bienvenue et la soirée a été courte et calme. C’est au matin, à l’heure ou les bonzes commencent la quête de nourriture,myanmar1 5702 que nous avons repris le bateau pour découvrir ce paysage lacustre. C’est la communauté Intha qui au XII siècle est venue habiter sur le lac. Fuyant la guerre du sud avec la Thaïlande, ils voulaient se réfugier ailleurs mais comme les montagnes et les terres étaient déjà occupées par les Shan, ils créèrent leurs villages sur le lac. Ils apprirent à pêcher et aussi l’artisanat, forgerons, joailliers et  surtout l’agriculture d’une façon particulière, en  faisant des jardins flottants. Très particulière aussi la façon de se déplacer sur leur pirogue en ramant avec la jambe entière en faisant de petites rotations.myanmar1 5865 Ils sont debout sur l’arrière de l’embarcation, ce qui leurs permet aussi de mieux voir l’eau et éventuellement les poissons car le lac est peu profond. Ils pêchent avec des grandes nasses myanmar1 5706 et aussi des filets.myanmar1 5711 C’est un vrai spectacle de les observer. Ils pêchent très tôt le matin ou juste en fin de journée. De les voir debout sur leur pirogue dans cette immensité d’eau donne une dimension qu’il est difficile de décrire. Il y a un peu de magie, comme s’ils marchaient sur l’eau parfois !myanmar1 5723 Mais peut être que tout le monde ne ressent pas ça et c’est mon coté rêveur qui me laisse penser ainsi. En tout cas je peux dire que c’est une image qui est dans un coin de ma tète. La seconde caractéristique de cette communauté Intha est la construction de jardins flottants. C’est à dire ce sont des bandes de terres sur jacinthes d’eau qui flottent et on y cultive dessus.myanmar1 5957 Bien entendu la culture ne se fait qu’à partir des pirogues, pas questions de monter sur la terre. C’est très ingénieux car cela permet de déplacer les bandes de jardin. On y cultive des légumes et aussi tomates, courges et fleurs.myanmar1 5931 Le rendement semble très bon, souvent la terre est rendu plus fertile en y ajoutant des herbes qui sont prises au fond du lac. Néanmoins il semblerait aussi qu’il y est une prolifération d’algues qui entrainerait le bouleversement de l’écosystème. Peut être qu’il y aurait bien quelques nitrates de trop dans ces beaux jardins ! L’idée de départ des Intha était surement très bonne mais comme partout dans le monde l’homme ne se satisfait pas de peu et veut toujours plus, quel que soit le prix à payer. Si je rajoute à cela l’absence de traitement des déchets de la plupart  des complexes hôteliers qui bordent le lac, vous comprendrez que l’endroit qui est merveilleux aujourd’hui risque un jour de ne plus avoir le même cachet.  Mais je ne veux pas noircir le tableau car j’ose espérer qu’il y aura une prise de conscience avant qu’il ne soit trop tard. Nous avons aussi visité un village et c’était jour de marché.myanmar1 5771 Les ethnies des villages environnants étaient venues se ravitailler.myanmar1 5778 Toujours beaucoup de couleurs dans ces marchés myanmar1 5777 mais là c’est les couleurs du chien qui ont retenu mon attention.myanmar1 5783 Jugez vous-même,myanmar1-5780.JPG je ne pense pas que se soit une race, surement un mélange. Alors quand ce dernier donne de tels résultats et bien on dit bravo ! Nous avons poussé jusqu’à la pagode et là c’était une belle surprise. En effet nous avons découvert tout autour de la pagode les vestiges de temples myanmar1 5824 et stupas anciens.myanmar1 5833 La végétation avait repris ses droits myanmar1 5801 et elle enlaçait souvent les vielles briques.myanmar1 5802 Les arbres poussaient sur le sommet des édifices  éventrés par les racines,myanmar1 5815 comme s’ils voulaient atteindre le ciel.myanmar1 5825 Dans un autre endroit Bouddha est là dans les entrailles de ce temple affaissé,myanmar1 5838 les rayons du soleil viennent lui donner la lumière qui le rendent si touchant. Il n’a plus sa dorure comme la plupart des autres dans tous les lieux fréquentés. Lui il est là,myanmar1 5842 au milieu des débris mais il inspire le respect et la réflexion. Là aussi flottait un sentiment de plénitude ou la nature se marie avec le spirituel. C’est vraiment une belle découverte cet endroit,myanmar1 5843 cela m’a fait penser à Angkor. En repartant, sur le pont on pouvais voir que la rivière servait à laver, le linge, les hommes, les motos et aussi les voitures.myanmar1 5849 Une jeune femme a touché Anita car elle tenait son bébé et ce dernier était tout emballé dans les linges ainsi que les bras , comme au temps des siècles derniers.myanmar1 5853 Nous avons continués les visites sur le lac. Dans les ateliers de forgerons, ils fabriquent de coteaux à partir de ferrailles de récupération. Tout à la force du poigné, enclumes, forge, masses et limes sont les seuls outils.myanmar1 5904 Du beau travail, notre ami Yannick a d’ailleurs acheté deux couteaux. L’atelier de joailleries m'a moins intéressé. C’est surtout l’argent qui y est travaillé, il provient de la région de Mandalay. Ce qui m’a plu c’est l’atelier de tissage et plus particulièrement la confection de fils en fibres de tiges de lotus. Cette dernière est coupée et de ses quatre trous intérieurs myanmar1 5879 sortent des fibres.myanmar1 5880 Ces fibres sont roulées à la main et ensuite forment un fil qui est mis sur des bobines pour être tissé.myanmar1 5886 Souvent les fibres de lotus sont mélangées avec de la soie colorée myanmar1 5895 pour faire des habits. C’est très beau comme confection.myanmar1 5896 Il peut y avoir aussi uniquement des vêtements en fibres de lotus mais ils sont un peu moins souples que quand c’est avec la soie. Là aussi du très beau travail. En chemin j'ai photographié la ligne électrique myanmar1 5899 et quelques maisons,myanmar1 5906 de quoi garder de belles images de cette région. Nous avons regagné notre guesthouse après avoir déposé nos amis en cours de route. Nous avons fait la photo souvenir avec la jeune fille de la Guesthouse, Nan Khan Mon, très gentille et très compétente.myanmar1 5996 La journée sur ce fabuleux lac a été très bonne, le soleil baissait sur l’horizon, dans le lointain un pêcheur tirait ses derniers filets, le lac allait retrouver son calme.myanmar1 5985 Que le lac Inle vive encore longtemps, c’est mon souhait !

Pascal      

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 03:41

 

Après avoir quitté Bagan nous avons regagné Kalaw par la route. Cette ville étant à 1300 mètres, le bus a bien peiné pour effectuer la montée. Plusieurs arrêts furent nécessaires, certains pour refroidir le moteur en l’aspergeant avec de l’eau. Nous avons aussi été retardé  par une sortie de route d’un petit bus local qui s’est mis dans la rivière. Heureusement pas d’eau en ce moment. Après l’avoir tiré de là, quelques coups pour redresser la toile et il est reparti… Incroyable ! Pendant ce temps je faisais quelques photos de transports locaux,myanmar1 5406 là aussi il y a de quoi rigoler parfois.myanmar1 5413 Kalaw n’est pas une super citée mais c’est un peu le passage obligé pour regagner le lac Inle. Notre guesthouse est juste à coté de la pagode,myanmar1 5433 de la chambre on voit le sommet illuminé le soir. Nous avons visité la ville à pied et ce fut facile car elle n’est pas grande. Le coiffeur était à son poste pour une coiffure « new style »,myanmar1 5447 les pigeons avaient pris place sur la chaussée,myanmar1 5443 le linge séchait sur les ponts après avoir été lavé en dessous.myanmar1 5452 Quelques maisons avaient des fleurs myanmar1 5449et cela égaillait une ville un peu endormie me semble t-il. Nous avons été voir la « Sam Family » qui organise des treks car en fait c’est pour cela que nous sommes venus ; faire le trek de trois jours qui relie Kalaw au Lac Inle. Sam nous explique, 6 heures de marche le premier jour, 7 heures le deuxième et 5 le troisième. Après échange et discussions, c’est ok, nous ferons le trek de trois jours. Le lendemain nous récupérons Clotilde et Yannick, deux amis de voyage rencontrés sur le bateau qui nous amenait à Bagan. Aurélien se joindra à nous pour compléter notre groupe qui sera de 5 personnes plus Kazor qui sera guide et Kahor  popotier. La première halte sera pour le déjeuner dans un village traditionnel. La cuisine sera au feu de bois myanmar1 5472 et elle est simple mais bonne.myanmar1 5475 Sur le parcours nous voyons un monastère et des paysages de culture. Kazor nous donne des explications sur tout ce qui nous entoure. Après le déjeuner il fait très chaud et il faut continuer la route. Notre guide nous explique qu’il y a « le soleil chaud et le soleil froid » ! Au début difficile à comprendre mais en fait c’est l’exposition au soleil, « soleil chaud »  et à l’ombre, « soleil froid ».myanmar1 5498 Nous faisons souvent des haltes au « soleil froid ».myanmar1 5571 Nous croisons plusieurs fois le TGV, Train Grandes Vibrations myanmar1 5481 et nous nous arrêtons à la gare de campagne  pour prendre un thé. Un peu de temps plus tard nous arrivons au village ou nous passerons la première nuit. Nous le voyons de loin car un stupa doré domine en son centre.myanmar1 5496 Tout autour du village les champs son vert tendre, c’est qu’ici on cultive l’ail et on l’exporte même aux voisins thaïlandais.myanmar1 5545 La famille qui nous accueille possède une habitation très simple et nous partagerons la pièce du haut à cinq.myanmar1 5516 La soirée s’est effectué autour du feu de bois dehors car c’était là qu’il faisait le plus chaud !myanmar1 5525 Une belle soirée avec les familles, Kazor traduisait  et Aurélien qui c’est appliqué à apprendre le birman ont animé cette rencontre impromptue. La nuit fut très froide et pas terrible, nos corps n’ayant pas trop l’habitude de dormir sur le sol avec seulement une natte, malgré deux couvertures, il ne faisait que 10°.myanmar1 5528 Au réveil se fut encore autour du feu myanmar1 5529 que nous nous sommes réchauffé avant le départ pour une longue journée. Une jeune femme pilait le curcuma et Kazor m’en a mis un peu sur le visage car cela protège du soleil.myanmar1 5552 Après expérience, je confirme. Le curcuma est une racine,myanmar1 5539 il faut la piler myanmar1 5536 et ensuite la faire sécher myanmar1 5537 avant de la réduire en poudre. C’est une épice très prisée des birmans. Dès le matin de bonne heure, les gens du village se mettent au travail, soit dans les champs pour préparer le sol avant de planter  le riz, soit pour recueillir du bois pour la cuisson et le stocker pour la période de mousson.myanmar1 5534 C’est un peu regrettable car ce n’est pas la période du riz et les terres ne sont pas vertes. Pourtant il y a de belles terrasses myanmar1 5549 et de beaux panoramas,myanmar1 5555 en période de récolte du riz cela doit être super beau. De voir ces grandes étendues de terres cultivées et de savoir que tout le travail est manuel force le respect. Nous avons quand même vu des arbres de toute beauté,myanmar1 5569 de quoi faire rougir les élagueurs ! Clin d’œil à Rémi. En marchant sur les lignes de crêtes les paysages étaient à l’infini, mais pour cela il fallait monter avant d’observer. Et là c’est Anita qui était en panne ! Nous sommes passés près d’un four à chaux d’un autre temps. Pendant trois jours on chauffe au bois ce four qui est directement dans la terre. A l’intérieur les pierres en chauffant vont se réduire en poudre et devenir de la chaux.myanmar1 5572 La fin de la journée a été un peu laborieuse,myanmar1 5497 les pieds avaient chauffés et les ampoules éclairaient bien pour certains. Anita a enlevé ses chaussures pour effectuer le dernier kilomètre, c’est en tongs qu’elle a fini, non sans bien rouspéter évidement.myanmar1 5580 Le soir même scénario que la veille avec le feu en moins. Les cuisiniers nous ont bien soignés, la toilette fut dehors à la cuve à eau, pas facile pour les filles je dois bien l’avouer.  Pour les wc se n’était pas mieux car nous ne pouvions pas tenir debout dedans. Mais nous nous sommes adaptés et la nuit fut bonne, la fatigue aidant. Au réveil la maitresse de maison et ses deux filles préparaient  des cacahuètes pour leur prochain repas.myanmar1 5594  La dernière étape n’était que de 5 heures de marche mais avec les jours précédents cela compliquait les choses. Clotilde avait de grosses ampoules qui la faisait boiter, plusieurs fois la menace d’abandon a planée mais avec ténacité elle est allé jusqu’au bout. De ce fait en chemin elle a pu voir ce beau caméléon qui se cachait dans un arbre.myanmar1-5621.JPG Encore une bonne ligne droite,myanmar1-5630.JPG une grande descente au chemin enroché et étroit et nous voilà arrivés. Le lac Inle ça se mérite, je crois bien que nous y avons droit !

Pascal

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 02:59

Départ du bateau 6.30 heures exactement, « speed boat », qui met quand même 9 heures. Nous voulions prendre le « slow boat » pour faire plus locale, mais il y en a seulement le dimanche et le mercredi, étant lundi ce n’était pas possible. Le voyage a été très agréable, nous sommes repassés à Sagain, mais cette fois sous le pont au lieu de dessus.myanmar1-4954.JPG Discussion avec nos « collègues touristes», lecture (pour moi) et sieste (pour Pascal). Arrivé dans le village de Nyaung-U qui fait parti des trois villages dont est constitué Bagan (avec « old » et « new » Bagan) les taxis nous attendent ce qui n’a rien d’extraordinaire, seulement les tarifs ici son exorbitants (prix Europe) par rapport à Mandalay  et Maymyo. Pas question de discuter, il faut prendre un taxi par couple, et si on souhaite partager avec un autre couple, le prix fait quasi le double, à prendre ou à laisser. Ils sont franchement agressifs, nous n’avions pas encore vécu cela depuis notre départ. Je dois avouer que je ne suis pas resté calme à cela (toujours pas zen, le naturel revient au galop…..). Bon on l’a pris le taxi au prix qu’il voulait, sinon on serait encore à l’embarcadère. On n’avait pas fait 100m qu’il s’est arrêté parce qu’il fallait payer un droit de passage de 15 dollars chacun et « non », ils n’avaient pas de change sur 100 dollar et « oui » il fallait donner 2000 kyats de plus (jamais eu cela non plus) pour le payer en monnaie locale. En ce qui me concerne, ça ne commençait pas trop bien, un peu agacée quand même. Mais bon ça passe, après une nuit de sommeil. Autre particularité, les touristes n’ont pas le droit de louer une moto, seulement des vélos ou bien des E-bike (petite moto électrique),myanmar1-5372.JPG ou bien un attelage avec cheval (sympathique).  Tandis que la population locale roule surtout en moto et a aussi pas mal en voitures, donc pour quelle raison ? Pour éviter le bruit sur le site historique ? On va privilégier cette dernière explication.  Nous avons donc loué un E-bike pour visiter, ce n’est pas franchement puissant et cela n’a pas beaucoup d’autonomie (on a changé chaque fois en milieu de journée, mais malgré tout cela avance plus vite qu’un vélo et c’est moins fatiguant avec la chaleur. Levé de bonne heure nous sommes partis pour visiter un site merveilleux, il faut l’avouer.myanmar1 5164 Un site d’environ 4000 pagodes, temples myanmar1-5225.JPG et stûpas construits entre le XIème et XIIIème siècles, toutes tailles confondues, un musée à ciel ouvert,myanmar1-5216.JPG c’est vrai, différent d’Anchor. Les édifices était construit avec des briques et enduit avec du stuc sculpté. Les intérieurs étaient tous peints avec des fresques.myanmar1 5123 Malheureusement principalement dû aux intempéries et inondations du fleuve Irrawaddy, il reste souvent que les briques et les fresques sont beaucoup détériorées. Il faut savoir que jusqu’à 1990 la population habitait entre les pagodes et stûpas.myanmar1-5212.JPG Mais les 5200 habitants furent forcés de déménager du jour au lendemain pour s’établir dans la nouvelle ville « New Bagan »-où il leur fallut construire eux-mêmes leurs nouvelles maisons, pour cause de préservation du site, sois disant, ce qui n’a pas empêché que tous les hôtels de luxe se trouve maintenant de ce côté. Il faut préciser que ceux qui n’étaient pas d’accord avec ceci, avaient droit à 4 mois de prison… Le gouvernement a voulu préserver le site donc, mais paraît-il que dans le musée de la ville on trouve pas mal de pièces sculptés venant directement des édifices environnants. Je dois avouer que nous n’avons pas vérifié car nous n’avons pas visité le musé. Quand même,  dans la brume de chaleur du matin, tous ces édifices en briques, tous ces toits qui s’érigent, donnent une ambiance très particulière. Bagan est magique comme cette petite flaque d eau sacree myanmar1 5368 qui reflette le sommet de la pagode.myanmar1 5365 Je ne m’attendais pas à cela, ça vaut absolument le détour. Ce qui est étonnant est que ce site ne soit pas classé au patrimoine mondial par L’Unesco. Paraît-il que la raison est la construction d’une tour d’observation (360°) laquelle ne cadre pas dans le décor.  Je ne vais pas vous citer les noms des temples et pagodes, nous en avons perdu un peu le fil pendant la journée, nous sommes partis au hasard dans les chemins, c’était magnifique. De plus les temples sont éparpillés dans la nature et cela donne de beaux panoramas. Bien sûr à l’entrée des édifices on trouve souvent des gens qui vendent de l’artisanat local, peintures sur toile avec sable de la rivière, sculpture sur bois, longys, chemisettes avec fermeture asiatique. Une des filles est venue vers moi et m’a dit qu’elle aimait beaucoup ma chemise, si je ne voulais pas changer avec une chemise qu’elle vendait ? On peut voir. Mais ce qu’elle vendait était beaucoup trop joli et ces fermetures chinoises ne sont pas pratiques. En plus j’en avais déjà acheté une auparavant. Si c’était la fin du voyage je l’aurais fait. Je le lui ai expliqué, elle était déçue mais toujours aussi gentille. Comme notre E-bike commençait à montrer des signes de faiblesse, nous sommes rentrés vers la guesthouse, pour l’échanger contre une autre avec une batterie pleine. En fin d’après-midi nous sommes repartis pour assister au coucher de soleil sur les temples, en continuant de les visiter par ci, par là. Ne voilà pas que je retombe sur ma copine qui visait ma chemise, dans un autre temple. Elle m’a vue tout de suite. Cela lui faisait vraiment trop d’envie. Donc je lui ai proposé d’échanger contre la chemise qu’elle portait, qui avait un boutonnage normal. Nous sommes rentrés toutes les deux dans un petit temple pour échanger, la mienne la serrait un peu, mais elle était trop heureuse. C’était vraiment sympa. Les photos sont là : avant,myanmar1-5208.JPG après! myanmar1-5209.JPG Pour le coucher de soleil nous sommes montés sur un temple lequel était bien exposé, mais nous n‘étions pas seul, loin de là. Quelle collection d’appareils  photos, nous sommes un peu ridicule sans doute avec le petit appareil que nous avons, mais Pascal fait quand même des photos. Pas moi, jamais, je ne peux pas regarder et prendre des photos en même temps. Ce qui fait qu’on se sent un peu illégitime d’être là haut, en se demandant si on a le droit d’être juste là pour regarder…Le lendemain nous sommes repartis pour visiter un village où on cultive du tabac.En route nous avons eu la belle surprise de tomber sur une procession qui venait du temple de très bonne heure. Une initiation, pour des enfants, on peut le comparer avec un baptême et confirmation chez nous je pense, parce qu’il y avait des enfants d’âges différents. C’était magnifique vraiment, comme un compte des mille et une nuits.myanmar1-5233.JPG Tout le monde était habillé de ces plus beaux habits,myanmar1-5261.JPG tous maquillés, garçons comme filles, il était d’ailleurs un peu difficile pour nous de distinguer les garçons des filles, vue qu’ils avaient également des chignons. Les garçons était sur des chevaux,myanmar1-6749.JPG avec à côté une personne qui tenait une ombrelle contre le soleil et les filles se trouvaient sur des chars à bœufs. Les animaux étaient également parésmyanmar1-5238.JPG. A la fin du cortège il y avait la musique qui suivait avec  des garçons qui faisait des pas de danse chaque fois qu’on s’arrêtait.  Nous les avons suivis jusque dans leur village où on avait érigé une belle salle pour les recevoir. Dans la salle un orchestre déjà en place, avec toute une batterie de gongs.myanmar1 5293 Les enfants ont été exposés  sur une tribune afin que tout le monde puisse les prendre en photo,myanmar1-5292.JPG surtout la famille bien sûr. Il y avait un photographe officiel et un cameraman, mais beaucoup de gens ont sorti leur I-phone (Samsung bien sûr), parce que nous sommes peut-être dans un des pays le plus pauvre du monde, mais les téléphones portables sont partout, c’est comme cela dans ce monde. On m’a dit qu’à la fin de cette cérémonie, les garçons pouvaient devenir bonze, et les filles nonne, mais les filles présentes étaient toutes très petites, donc je ne pense pas que c’était le cas pour elles. En suivant le cortège nous avons vu une dame qui vendait des gros cigares et qui s’est fait prendre en photo avec plaisir.myanmar1 5273 On a vu les belles chèvres d’ici avec leurs oreilles de basset. myanmar1 5317 Et les petites prunes qui étaient en train de sécher,myanmar1 5256 on fait des friandises avec sur place, en les passant aux tamis après cassage.myanmar1-5321.JPG On les exporte également vers la Chine apparemment pour la pharmacie traditionnelle. Pascal a également découvert les cuisines dehors myanmar1-5300.JPG où on préparait le repas de fête, avec un superbe autocuiseur de riz à étages, super!myanmar1 5302 Ce n’est pas de trop parce qu’on mange vraiment beaucoup de riz ici, nous avons pu le constater dans les restaurants. Le Myanmar fait parti des plus gros consommateurs avec une moyenne de 20kg par personne par an. La fête allait sans  doute être très bien vu les préparations, comme le repassage des serviettes par exemple avec des fers au charbon de bois.myanmar1-5306.JPG Nous ne sommes pas resté parce qu’il y en avait pour la journée.   Nous avons donc continué vers l’autre village que nous voulions visiter au départ. Effectivement tout de suite deux femmes sont venues vers nous avec chacune un gros cigare dans la bouche, tenant une noix de coco vide dessous pour récupérer les cendres, très drôle. Elles ont voulu que Pascal les prennent en photo.myanmar1 5327 Et ensuite elle voulait du « money », preuve que le tourisme est bien venu jusqu’à ici. On n’en donne pas. A la place Pascal a proposé des bonbons au tamarin. Une l’a accepté, l’autre l’a jeté parterre, parce que ce n’était pas assez bien, mais elles nous en n’ont pas voulu quand même, elles sont reparties hilarantes, l’histoire des bonbons les a fait bien rire. Ici finit notre escapade à Bagan,au revoir Irrawaddy, myanmar1-5389.JPG demain bus pendant 8 heures pour rejoindre Kalaw.

Anita    

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 04:21

Pour prendre un peu d’air frais nous avons fait une escapade de deux jours à Maymoy à environ 70km de Mandalay. La ville se trouve à 1200 m d’altitude. C’est ici que l’armée Britannique séjournait pendant la saison chaude. Pascal voulait prendre le train pour y aller, mais il part qu’une fois par jour et c’est à 4H30 du matin ! Finalement nous avons opté pour le bus local. Il fallait le prendre sur la route, juste lever la main pour le faire arrêter, seulement comment savoir si c’est le bon ? La guesthouse nous a appelé un taxi pour nous déposer sur la bonne route, et au moment ou nous quittions la voiture le chauffeur nous a dit que le bus arrivait. Heureusement qu’il était là parce que nous serions toujours au bord de la route, c’était juste un pick-up, aucun signe particulier. Entre nos jambes des oignons et un sac de ciment. Quelques locaux. Les gens sont moins souriants qu’en Thaïlande, mais si on sourit, ils nous le rendent la plupart du temps (bien rouge, plein de bétel). Avec nous un homme qui avait envie de discuter, mais son anglais était très approximatif, en plus le bruit du moteur faisait penser à un hélicoptère, donc difficile d’échanger. Il s’approchait de plus en plus de Pascal, lui proposant du bétel, des cigarettes, lui mettant la main sur les cuisses.myanmar1-4691.JPG Il ne faut rien chercher derrière, juste de la gentillesse et de l’intérêt, les garçons se promènent en se tenant par le cou ici. C’était assez drôle quand même. La route monte et il y a beaucoup de virages en épingles. A un moment donné on fait une pause, je pensais que c’était une pause pipi, mais non, plutôt une pause refroidissement du moteur !myanmar1 4688 Arrivés à notre hôtel il y avait un comité d’accueil qui nous attendait prenant nos sacs, nous donnant de l’eau, toute une famille. Il a fallu remplir tout un dossier pour l’enregistrement, en trois exemplaires, en dehors des numéros de passeport et visa, également d’où on venait, et ensuite où on allait. Le pays s’ouvre au tourisme et sans doute nous sommes suivis à la trace. Bonne chambre correcte, douche locale, mais chaude !myanmar1 4863 Surtout des gens charmants, enthousiastes, efficaces, serviables, et parlant un anglais parfait. Justement, un des anciens m’a expliqué que quand il était à l’école missionnaire au temps des anglais, à l’âge de 4 ans, pour bien apprendre l’anglais ; on te donnait du piment dans la poche droite et du chocolat dans la poche gauche. Si tu ne prononçais pas bien tu devais mettre du piment dans la bouche, quand c’était bien, tu pouvais aller la rincer et prendre du chocolat. Pas exactement une méthode douce, mais très efficace. La première journée nous avons loué deux vélos et sommes allés visiter le jardin botanique, 96 ha, réalisé par le colonel May en 1917 avec des prisonniers turcs. Endroit très agréable. Beaucoup de parterres de fleurs,myanmar1-4716.JPG les mêmes que chez nous. Géraniums, pétunias, pensées, sauges, mais aussi choux de couleurs.myanmar1 4721 Au milieu un grand lac avec des canards et des signes noirs. Des jeunes couples qui se promènent et se tiennent par le cou, au moins ici ce n’est pas interdit comme au Sri Lanka. Pas beaucoup de touristes occidentaux, mais des asiatiques. Donc parfois c’est nous l’attraction et on nous demande d’être pris en photo ensemble. Nous devons nous trouver sur pas mal de facebook en Asie depuis que l’on voyage. Dans le parc également une très belle collection de bois pétrifiés, de très gros troncs avec des couleurs magnifiques dépendant des minéraux qui se sont déposés dans le bois. Il y a aussi une très grande volière avec des calaos, perruches, menâtes, etc., les oiseaux peuvent voler plus au moins, ne sont pas dans les cages en tout cas (à part quelques uns). En sortant du parc on trouve le taxi local le plus répandu, c'est-à-dire une petite diligence en bois tirée par un cheval, ce n’est absolument pas une attraction touristique. C’est vraiment charmant, par moment on se croirait dans un roman de Victor Hugo ici.myanmar1 4808 Dans le quartier du parc on trouve beaucoup de veilles maisons coloniales anglaises, ainsi qu’une église anglicane du début du 20 ème ainsi  que l ecole.myanmar1 4695 Elle est toujours en service. Concernant les maisons, il y en a quelques-unes en bonne état, mais les plus belles ont servis en hôtel avant, exploités par le gouvernement, maintenant sois disant elles sont louées aux particuliers. Ce qui veut dire qu’elles vont certainement tombés en ruine, je ne vois pas qui peut entretenir cela ici, d’ailleurs elles ont toutes l’air abandonnées. Le plus bel exemple est le Candagraig,myanmar1 4858 une belle maison de 1904, ancien siège de la Bombay-Burma Trading Company qui transportait le bois entre l’Inde et le Myanmar. Il y avait pourtant du personnel qui arrosait le jardin, mais la maison était fermée et avait l’air abandonnée.  Le lendemain nous avons loué une moto pour voir une chute sur les recommandations de nos hôtes. La cascade d’Anisakan. Il a fallu laisser la moto pour descendre un chemin assez raide pendant 45mn environ pour y accéder. En route quelques abris et possibilité d’acheter des boissons. Ou bien nous aurions pu louer les services d’une jeune fille au départ qui nous aurait accompagnés en portant une glacière sur le dos avec des boissons fraichemyanmar1 4842s et qui nous aurait ventilés avec un éventail si nous avions trop chaud. On a préféré s’abstenir et avons donc porté notre bouteille d’eau nous même. Le retour était plus dur pour moi, il fallait monter et il faisait très chaud, donc plusieurs haltes on été nécessaires et nous avons mis bien une heure. La cascade était jolie,myanmar1 4830 surtout l’effet de l’eau sur la roche de calcaire, qui faisait mousser l’eau, malheureusement la photo ne peut pas rendre cela. Cette petite escapade à Maymio était très agréable. Avant de repartir le lendemain (en taxi partagé cette fois-ci) nous avons fait une photo souvenir avec tout le monde.myanmar1 4864 Nous sommes donc actuellement revenu sur Mandalay pour une journée seulement, nous avons retrouvé notre chambre d’hôtel et le personnel qui nous attendait. Cette après-midi nous avons encore visité quelques monuments à pied, dont une très belle maison en teck.myanmar1 4905 La maison du roi Mindon, c’était un des appartements du palais royal.myanmar1 4891 Celle-ci n’a pas brûlé parce qu’elle avait été déplacé vers l’extérieur de la ville par le fils du roi quand ce dernier est décédé, ce qui l’a donc sauvé du feu après les bombardements. Nous avons aussi visité une ou deux pagodes sur le chemin. Demain nous partons vers Bagan en bateau, lever à 4.30 du matin et toute une journée de bateau…

Anita

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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 15:47

Nous souhaitions nous rendre à Mingun qui est une ville de l’autre coté du fleuve. Seulement, soit il faut traverser en bateau, soit il faut faire un grand détour par le pont de Sagaing et remonter  jusqu’à la ville, environ  25kms. Nous choisissons cette dernière solution même si nos fesses sont un peu douloureuses de la sortie en scooter de la veille. Les routes sont très chaotiques. En longeant l’Irrawaddy, c’est tout un livre qu’il faudrait écrire tellement il y a de choses à raconter. Du coté de la ville de Mandalay, c’est l’activité de transport de marchandises qui retient mon attention.myanmar1 4520 Tout d’abord sur la route on voit toutes sortes de véhicules qui attirent mon objectif. La plupart ressemble à de très gros motoculteurs myanmar1 4529 auxquels on aurait rajouté une benne.myanmar1 4531 Ils font  du bruit myanmar1 4523 mais paraissent robustes myanmar1 4532 car ils transportent souvent du poids. Au milieu de ce trafic un peu spécial il y a les cyclos- pousses  et ces derniers sont doubles, c'est-à-dire que les passagers sont dos à dos.myanmar1 4519 A l’approche du fleuve nous posons le scooter et c’est à pied que nous déambulons dans cet autre monde. Oui c’est vraiment troublant tout ça, c’est presque un village, les gens travaillent là, dorment là, vivent en permanence sur le bord du fleuve dans la promiscuité et sans aucun confort.myanmar1 4578 Les habitations sont très sommaires myanmar1 4589 et les cochons vivent très près des hommes comme sur cette photo.myanmar1 4562 En bas, près de l’eau c’est le travail.myanmar1 4576 Il faut décharger les bateaux myanmar1 4582 et tout se fait à la main. Que ce soit les sacs de riz ou autre, tout est  très lourd.myanmar1 4617 Le sable extrait de la rivière myanmar1 4549 est remonté avec des sceaux sur la tète des femmes.myanmar1 4567 Il en est de même pour les cailloux.myanmar1 4619 Les futs de pétrole sont roulés pour être embarqués,myanmar1 4591 ils sont  rouillés et en mauvais état.myanmar1 4593 La pollution n’est pas le problème des pauvres gens et quand on est devant un tel spectacle on peut le comprendre.myanmar1 4592 Plus loin c’est d’autres futs qui seront chargés, je ne sais pas de quoi, seul la quantité m’impressionne.myanmar1 4594 Dans cette ambiance de travail hors du commun il y a quand même la place pour l’amusement et le jeu. Les enfants jouent dans les engins, c'est leur terrain de jeux.myanmar1 4571 Là ce sont des jeunes qui certainement ont fini leur travail et ils pratiquent  ce qui semblerait être un billard mais sans les boules et les cannes.myanmar1 4579 Ils sont très adroits et le revêtement du jeu est hyper glissant. Plus loin c’est le combat de coqs, c’est très spectaculaire myanmar1 4538 et tout le monde regarde avec attention,myanmar1 4541 les paris sont en jeu. C'est en regardant ce spectacle que j'ai compiris ce que signifiait l'expression, "tordre le cou" myanmar1 4555 De temps à autre un garçon prend de l’eau dans sa bouche et vaporise les combattants. Ces derniers ne se laissent pas distraire, ils savent que leur vie en dépend. Un peu plus haut c’est le repas que l’on prépare myanmar1 4602 et on peut aussi se reposer un peu sur ces fauteuils de bambou.myanmar1 4600 Une femme se laisse prendre en photo après que j’ai échangé quelques mots et sourires avec elle.myanmar1 4534 Elle est comme beaucoup ici avec le visage recouvert  de crème te Thanaka, faite en râpant l’écorce ou les racines de différents arbres. Ici dans la région de Sagaing c’est du shwebo.  Cette crème est rafraichissante, protège du soleil et a un parfum de santal. Cette femme a également les lèvres et dents rouges suite à la mastication du bétel mélangé à de la chaux et de la noix d’arec. Cette dernière favorise la salivation mais procure cet aspect rougeâtre pas très engagent pour un baiser je dois bien l’avouer.  Nous quittons ce lieu car je sens qu’Anita ne supporte pas bien cette ambiance ou se mélange la pauvreté, le dur labeur et les conditions de vie difficiles. Sur l'autre rive la vie semble moins dure mais ce n'est pas certain.myanmar1 4588 Plus loin c’est la construction d’un super bateau de croisière qui fait que je m’arrête.myanmar1 4603 Un paquebot avec  un habitat tout en teck,myanmar1 4608 le pays est premier producteur. L’arrière est décoré avec les tètes de canards qui seront recouvertes de dorure.myanmar1 4610 Juste à coté les femmes font la lessive myanmar1 4605 et le linge sèche sur les berges ou étendu aux amarres du bateau. Là aussi un tableau assez insolite ou les contrastes sont frappants.myanmar1 4614 La route s’éloigne un peu du fleuve et de ce fait c’est la terre agricole que nous longeons. Dans cette plaine c’est la récolte des pastèques myanmar1 4669 et du maïs. Encore du traditionnel puisque c’est les chars à bœufs qui sont utilisés.myanmar1 4627 La plaine parait fertile, je pense qu’elle doit profiter des alluvions laissés par le fleuve au moment de la mousson.myanmar1 4670 Après avoir profité de ces belles scènes de récolte nous arrivons au pont que nous traversons pour remonter vers Migun. De ce coté du fleuve l’ambiance est différente, c’est plus « bord de Loire »! myanmar1 4633 Les bancs de sables donnent  un bel aspect sauvage, avec les oiseaux dessus c’est assez magique.myanmar1 4663  En route nous voyons très souvent dans les villages des points d’eau potable. Ce sont des pots en terre contenant de l’eau et des timbales sont posées pour permettre à qui à soif de boire.myanmar1 4308 A Migun pas grand chose à voir car le seul monument est une ruine. Non je m’exprime mal, en fait c’est une pagode inachevée.myanmar1 4637 En 1790 le roi Bowopaya à pour ambition de construire la pagode la plus haute du monde. Ce sont des milliers d’esclaves qui ont travaillé à la construction et à la mort du roi en 1819, tout c’est arrêté, fort heureusement. C’est bien là l’exemple de la démesure et de la vanité des hommes, ça existe encore aujourd’hui ! Nous aurions pu prendre le taxi local myanmar1 4639 pour nous déplacer jusqu’à la cloche mais nous l’avons fait à pied. Cette cloche est la plus grosse du monde après celle de Moscou. 4 mètres de haut pour 5 mètres de diamètre et 90 tonnes de poids. Elle a été fondue en 1808 et pour  que ce soit une pièce unique son artisan fondeur fut exécuté. J’ai apposé notre logo sur la cloche pour la photo,myanmar1 4649 il parait bien petit. Au retour, nous sommes arrivés sur Mandalay à la nuit et nous avons fait une visite à la pagode Mahamuni qui est parmi les plus vénérées du Myanmar.myanmar1 4497 Elle est très belle et finalement de la voir à la nuit n’était pas voulu mais ce n’était pas si mal que ça.myanmar1 4489 Notre journée le long de l’Irrawanddy était terminée mais pas vraiment car encore le soir et la nuit des images flottaient dans ma tète...

Pascal

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