Pour prendre un peu d’air frais nous avons fait une escapade de deux jours à Maymoy à environ 70km de Mandalay. La ville se trouve à 1200 m d’altitude. C’est ici que l’armée Britannique séjournait pendant la saison chaude. Pascal voulait prendre le train pour y aller, mais il part qu’une fois par jour et c’est à 4H30 du matin ! Finalement nous avons opté pour le bus local. Il fallait le prendre sur la route, juste lever la main pour le faire arrêter, seulement comment savoir si c’est le bon ? La guesthouse nous a appelé un taxi pour nous déposer sur la bonne route, et au moment ou nous quittions la voiture le chauffeur nous a dit que le bus arrivait. Heureusement qu’il était là parce que nous serions toujours au bord de la route, c’était juste un pick-up, aucun signe particulier. Entre nos jambes des oignons et un sac de ciment. Quelques locaux. Les gens sont moins souriants qu’en Thaïlande, mais si on sourit, ils nous le rendent la plupart du temps (bien rouge, plein de bétel). Avec nous un homme qui avait envie de discuter, mais son anglais était très approximatif, en plus le bruit du moteur faisait penser à un hélicoptère, donc difficile d’échanger. Il s’approchait de plus en plus de Pascal, lui proposant du bétel, des cigarettes, lui mettant la main sur les cuisses. Il ne faut rien chercher derrière, juste de la gentillesse et de l’intérêt, les garçons se promènent en se tenant par le cou ici. C’était assez drôle quand même. La route monte et il y a beaucoup de virages en épingles. A un moment donné on fait une pause, je pensais que c’était une pause pipi, mais non, plutôt une pause refroidissement du moteur !
Arrivés à notre hôtel il y avait un comité d’accueil qui nous attendait prenant nos sacs, nous donnant de l’eau, toute une famille. Il a fallu remplir tout un dossier pour l’enregistrement, en trois exemplaires, en dehors des numéros de passeport et visa, également d’où on venait, et ensuite où on allait. Le pays s’ouvre au tourisme et sans doute nous sommes suivis à la trace. Bonne chambre correcte, douche locale, mais chaude !
Surtout des gens charmants, enthousiastes, efficaces, serviables, et parlant un anglais parfait. Justement, un des anciens m’a expliqué que quand il était à l’école missionnaire au temps des anglais, à l’âge de 4 ans, pour bien apprendre l’anglais ; on te donnait du piment dans la poche droite et du chocolat dans la poche gauche. Si tu ne prononçais pas bien tu devais mettre du piment dans la bouche, quand c’était bien, tu pouvais aller la rincer et prendre du chocolat. Pas exactement une méthode douce, mais très efficace. La première journée nous avons loué deux vélos et sommes allés visiter le jardin botanique, 96 ha, réalisé par le colonel May en 1917 avec des prisonniers turcs. Endroit très agréable. Beaucoup de parterres de fleurs,
les mêmes que chez nous. Géraniums, pétunias, pensées, sauges, mais aussi choux de couleurs.
Au milieu un grand lac avec des canards et des signes noirs. Des jeunes couples qui se promènent et se tiennent par le cou, au moins ici ce n’est pas interdit comme au Sri Lanka. Pas beaucoup de touristes occidentaux, mais des asiatiques. Donc parfois c’est nous l’attraction et on nous demande d’être pris en photo ensemble. Nous devons nous trouver sur pas mal de facebook en Asie depuis que l’on voyage. Dans le parc également une très belle collection de bois pétrifiés, de très gros troncs avec des couleurs magnifiques dépendant des minéraux qui se sont déposés dans le bois. Il y a aussi une très grande volière avec des calaos, perruches, menâtes, etc., les oiseaux peuvent voler plus au moins, ne sont pas dans les cages en tout cas (à part quelques uns). En sortant du parc on trouve le taxi local le plus répandu, c'est-à-dire une petite diligence en bois tirée par un cheval, ce n’est absolument pas une attraction touristique. C’est vraiment charmant, par moment on se croirait dans un roman de Victor Hugo ici.
Dans le quartier du parc on trouve beaucoup de veilles maisons coloniales anglaises, ainsi qu’une église anglicane du début du 20 ème ainsi que l ecole.
Elle est toujours en service. Concernant les maisons, il y en a quelques-unes en bonne état, mais les plus belles ont servis en hôtel avant, exploités par le gouvernement, maintenant sois disant elles sont louées aux particuliers. Ce qui veut dire qu’elles vont certainement tombés en ruine, je ne vois pas qui peut entretenir cela ici, d’ailleurs elles ont toutes l’air abandonnées. Le plus bel exemple est le Candagraig,
une belle maison de 1904, ancien siège de la Bombay-Burma Trading Company qui transportait le bois entre l’Inde et le Myanmar. Il y avait pourtant du personnel qui arrosait le jardin, mais la maison était fermée et avait l’air abandonnée. Le lendemain nous avons loué une moto pour voir une chute sur les recommandations de nos hôtes. La cascade d’Anisakan. Il a fallu laisser la moto pour descendre un chemin assez raide pendant 45mn environ pour y accéder. En route quelques abris et possibilité d’acheter des boissons. Ou bien nous aurions pu louer les services d’une jeune fille au départ qui nous aurait accompagnés en portant une glacière sur le dos avec des boissons fraiche
s et qui nous aurait ventilés avec un éventail si nous avions trop chaud. On a préféré s’abstenir et avons donc porté notre bouteille d’eau nous même. Le retour était plus dur pour moi, il fallait monter et il faisait très chaud, donc plusieurs haltes on été nécessaires et nous avons mis bien une heure. La cascade était jolie,
surtout l’effet de l’eau sur la roche de calcaire, qui faisait mousser l’eau, malheureusement la photo ne peut pas rendre cela. Cette petite escapade à Maymio était très agréable. Avant de repartir le lendemain (en taxi partagé cette fois-ci) nous avons fait une photo souvenir avec tout le monde.
Nous sommes donc actuellement revenu sur Mandalay pour une journée seulement, nous avons retrouvé notre chambre d’hôtel et le personnel qui nous attendait. Cette après-midi nous avons encore visité quelques monuments à pied, dont une très belle maison en teck.
La maison du roi Mindon, c’était un des appartements du palais royal.
Celle-ci n’a pas brûlé parce qu’elle avait été déplacé vers l’extérieur de la ville par le fils du roi quand ce dernier est décédé, ce qui l’a donc sauvé du feu après les bombardements. Nous avons aussi visité une ou deux pagodes sur le chemin. Demain nous partons vers Bagan en bateau, lever à 4.30 du matin et toute une journée de bateau…
Anita