Arrivés à la gare routière de Krabi, Pascal aurait voulu se renseigner sur le bus vers Bangkok, mais nous en avons pas eu le temps, si on voulait avoir le « longtailboat » vers Koh Jum, il fallait sauter tout de suite dans un taxi et partir vers l’embarcadère à une heure de là.

C’est ce que nous avons fait. Le taxi nous a déposé devant un grand « pier », pas de bateau en vu, ni de gens qui attendaient. On s’est avancé au bout de l’embarcadère et on s’est dis qu’on verrait bien, il fallait attendre. Il y avait un jeune garçon d’environ 10 ans qui faisait des tours de moto sur le quai, plusieurs fois aller retour. Il a finit par nous montrer un autre embarcadère plus loin et plus petit. Ce n’était pas le bon donc ? Fallait-il le croire ? Nos sacs étaient déjà tout emballés pour l’embarquement, mais nous avons tout défait et remis les sacs sur le dos. Nous sommes allés vers le petit embarcadère plus loin. On a bien fait, parce qu’effectivement c’est là qu’il fallait être. Un autre couple de touristes attendait également dans le petit restaurant qui se trouvait là. On leur avait fait le même coup, ils avaient attendu au grand embarcadère et vu le bateau leur passer sous le nez.Ils attendaient le prochain, qui aurait du partir à 15h, mais est finalement parti à 16h. Ce qui nous laissait largement le temps pour manger quelque chose. Nos repas ne sont pas toujours très réguliers ici. Souvent nous ne mangeons que deux fois par jour (petit déjeuner compris) et à n’importe quelle heure. Personnellement je n’ai jamais faim ici. Sur le bateau on a chargé une machine à laver, un frigidaire, des matériaux de construction, des locaux et deux couples de touristes, dont nous. L’autre couple était plus jeune que nous, des allemands, elle enceinte de 7 mois avait emporté son tricot, lui avait un anneau en or dans le nez. Très gentils tous les deux et causant. Nous avons donc fait le chemin ensemble. Comme nous ils ne savaient pas où ils allaient dormir. Courageuse la fille dans son état.

En arrivant de l’autre côté il y avait quelques taxis motos et un  songthaew qui attendaient le peu de touristes débarquant en demandant où nous allions. Les allemands sont partis aussitôt, nous ne savions pas où aller, donc nous avons fait confiance au chauffeur pour qu’il nous amène voir plusieurs guest houses. Le troisième était le bon, du coup cela coûtait plus cher pour le transport, c’est le jeu. Nous voilà donc à Woodland Lodge dans un petit bungalow en bambou, assez spacieux mais encore une fois avec que de l’eau froide dans la douche (je déteste l’eau froide !) et une grenouille dans la chambre  qui nous chante une berceuse chaque nuit avant que les chiens entament leur chanson de hurler à la lune. A part cela c’est très calme, nous dormons bien sauf  la première nuit où nous avons eu froid, mais ensuite cela s’est amélioré. La journée il fait toujours bon et nous nous promenons en moto comme on aime faire. Il n’y a que deux villages, un principalement musulman, avec toujours la mosquée et aussi des habitations de pêcheurs. Il y a une école d’apprentissage, nous avons vu les élèves en coiffure qui s’exerçaient pour la coupe des cheveux, la plupart avaient un masque devant la bouche. C’est très asiatique le masque. On a traîné un peu par ci et par là. Prenant des photos des maisons, comme celle qui avait des volets très par particulier au premier étage, des portières de voitures. Mais d’autres sont très belles  et se louent pour les vacances. Un atelier de mécanique au village pour les moteurs de « longtailboats », ce sont en fait des moteurs de voiture recyclés en hors bords.  Ici comme ailleurs toujours des cages d’oiseaux, la journée on les accroche dehors, comme si on étendrait le linge, ils prennent l’air. J’ai entendu une touriste expliquer que ces oiseaux participent aux concours de chants. Apparemment c’est un passe-temps favori pendant les week-ends. Pour prendre l’essence ici, c’est très moderne, il y a des pompes libre service. On décroche, on met les billets pour le montant voulu et on se sert, nous n’avions pas vu cela encore. Vers la plage on trouve souvent des panneaux avec l’indication « zone de tsunami », il y en a aussi avec des plans  d’évacuation, mais cela sont souvent illisibles. Tout cela n’est pas très bien entretenu, pourtant paraît-il que le système d’alerte fonctionne bien maintenant. Toute cette zone a été sévèrement touchée à l’époque. Ici comme partout des plantations d’hévéas, c’est vraiment l’économie locale, donc pas trop de palmiers comme en Malaisie. Bien sûr le problème de déforestation et de monoculture est le même, mais quelque part je trouve la culture de caoutchouc plus sympathique que celle de l’huile de palme.             Au moins les oiseaux peuvent se poser sur les branches des hévéas, chose impossible sur les piquants des palmiers. Et puis il faut bien que les gens vivent. Nous ne faisons pas mieux de toute façon en Europe, nous sommes mal placés pour donner des leçons.  Le caoutchouc  est vendu en feuille, on le passe dans une presse  et on le fait sécher ensuite, paraît-il que cela rapporte plus qu’en boule.  Les plages sont tranquilles, on se trouve souvent tout seul, elles sont sans doute moins belles qu’à  Pukhet par exemple, mais au moins on évite la foule, on est au calme ici  et l’eau est très claire. Aujourd’hui nous sommes le 26 janvier et dans une heure nous devons prendre un bateau pour rejoindre le continent, ensuite un minibus, ensuite un bus de nuit, et enfin un avion, tout cela pour rejoindre le nord, Chiang Mai, à suivre donc.

Anita  

En rentrant de Koh Payam nous avons pris un minibus qui nous a amené à Kao Sok où Pascal avait fait une réservation dans un guest house tenu par un Français marié avec une Thaïlandaise. Nous nous sommes d’abord reposés pendant deux jours, parce que Pascal avait pris froid sur la moto et n’était pas trop en forme. Le troisième jour nous sommes partis faire un tour dans le parc. Khao Sok est un parc national avec plusieurs chutes d’eau et des sentiers de randonnées. Nous avions choisi une petite randonnée de 8km aller-retour, seulement le sentier que nous avons pris était très mal indiqué et nous nous sommes trompés plusieurs fois. Il n’y avait pas que nous dans ce cas. En tout nous avons marché pendant 6 heures et n’avons même pas vu la chute. On a préféré faire demi-tour pour ne pas se faire surprendre par la nuit. Le lendemain nous sommes partis pour un périple sur le lac. C’est un barrage qui a été construit en 1982 et qui est le principal fournisseur d’électricité du pays. Pour cela ils ont quand même noyé environ trois villages et déplacé pas mal de population. Mais ceci a créé un très beau lac et la vie s’est reconstituée autour. Il y une forêt noyée et les rochers qui émergent de l’eau sont magnifiques. Typique de l’Asie Le bateau nous a amené au village flottant du lac, c’est là que nous dormirons. Pleins de petites cases en bambou  sur des troncs d’arbres flottants  et des planches qui les relient entre-elles. Pas très stable tout ça, fait de bris et de broc mais très sympa. Notre guide local était gentil et de bonne humeur. Il y avait d’abord une sorti dans une grotte de spéléo. Personnellement cela ne me disait rien, je suis claustrophobe, Pascal avait mal au ménisque, mais on a quand même fait la marche jusqu’à la grotte et nous sommes restés ensemble a attendre les autres avec un jeune papa et son bébé que nous avons rencontré sur le bateau. Il voyage avec sa compagne en Thaïlande depuis trois mois avec leur fille Lyse, qui a maintenant 9 mois. Ce qui veut dire qu’elle en avait que 6 quand ils ont commencé. Super la petit Lyse, toujours contente, en train de gazouiller et de faire des gros sourires. Sa maman était allée dans la grotte. Lyse était contente de voir sa maman ressortir parce qu’elle commençait à avoir faim et c’est maman qui donne la tétée. Nous aussi nous avions faim et nous avons très bien mangé le soir. Ils nous ont fait un très bon repas dans cet endroit reculé. Après sorti de nuit en bateau pour voir des animaux, mais bon, on ne s’attendait pas à grand-chose et effectivement il n’y avait rien à voir. Par contre le lendemain la sorti était mieux, on a vu quelques calaos et rapaces, c’était sympa. Ensuite encore une randonné et une sortie dans une grotte pour trouver des serpents et araignées. Pique nique dans le bois (riz frit, ananas, pastèque) et retour au point de départ à Khao Sok, où nous avons repassé une nuit, mais cette fois-ci dans le même guest house que les jeunes parents de la petit Lyse. Comme cela nous avons encore profité un peu de la petite. On s’est séparé le lendemain matin à la gare routière parce qu’on a pris chacun notre chemin. Nous pour aller à Phanga Na, dans le village de Panyee Island. Apparemment on y a tourné un film de James Bond, mais je vous raconterai cela demain.

Anita

Nous  avons pris le « slow boat » vers Koh Phayam » Départ 9h30 pour une arrivée ver 11h30. Les « speed boat »  mettent qu’une  heure apparemment, mais nous ne sommes pas pressés. A bord un voyageur clandestin était très à l'aise. Sur l’ile pas de voitures. Notre questhouse ne doit pas être très loin, mais avec les gros sacs ce n’est quand même pas terrible à pied, donc nous prenons chacun un taxi moto. Le gros sac devant le chauffeur et nous derrière.  La guesthouse est tenu par un Belge flamand de la frontière avec la Hollande, nommé Paul, un compatriote donc. Je ne le savais pas, mais j’ai eu le temps de le découvrir en attendant que la chambre soit prête. Facile pour communiquer donc. Ce qui fait que nous avons tout de suite une location de moto pour le séjour et Pascal un rendez-vous pour aller à la pêche en mer avec Paul pour le lendemain. Paul était parti en deux-chevaux, il y a 8 ans de Belgique pour un tour du monde. Il est resté en rade en Iran, et a  ensuite rejoint un copain à Phuket. Il est venu ici, est tombé amoureux de Pearl et a monté sa guesthouse sur l’ile.

Nous sommes donc opérationnels tout de suite et faisons une balade sur l’ile  dans la foulée. Nous avons déjà trouvé notre cantine aussi, très bonne cuisine Thaï, j’adore, très gouteux. L’ile fait penser fortement à la Guadeloupe, par sa végétation et les plages, mais la vue est différente, beaucoup de petits iles, très beau. Et bien sûr la population n’est pas le même. Pas trop de touristes, même s’il y en a bien assez (comme nous, je sais….), surtout des Allemands, pas beaucoup de Français, ni Hollandais.  Question faune, on a déjà vu un grand serpent devant la roue de la moto, quelques macaques sur la plage  et surtout des calaos d’Asie. Question arbres il y a ici également des plantations d’hévéa, mais surtout des pommes cajous. Nous avions déjà vu des cajous en Guadeloupe, mais jamais autant ni de si grands arbres qu’ici. Il y an a d’ailleurs tout autour de notre bungalow. Pour ceux qui ne connaissent pas, la noix se forme d’abord, et ensuite la pomme, dessus la noix. On mange aussi bien la pomme qua la noix (après séchage). J’avais d’ailleurs fait du très bon punch avec les pommes quand nous étions en Guadeloupe.    

Sinon c’est une petite vie tranquille ici, nous nous levons tard, déjeunons tard, locale avec une soupe aux légumes, ce qui est finalement meilleur que des petits déjeuners « européens », le problème étant souvent la qualité du pain.  On se baigne un peu, on lit un peu, on boit une petite bière  et hop on remange. Les journées passent sans problème.  On a besoin de peu de choses quand le climat est agréable.  Hier soir il y avait une « jam-session » dans un petit bar en face du restaurant où on a mangé (on avait changé de cantine, mais ce n’était pas meilleur).  De la musique folk, chant guitare, violon électrique (super !) et harmonica.  Très sympa. Un peu plus loin se trouvait « the full moon party » cracheurs de feu et musique dance, pas trop pour nous, pas trop de monde non plus d’ailleurs.  Il règne une ambiance de « soixante huitards »  ici, quelques hippies sur le retour d’une soixantaine d’années, et les nouveaux trentenaires, alternatifs et verts écolos.  Et nous entre tous cela, je ne sais pas à quelle catégorie nous appartenons.  Juste des veinards en voyage et contents de leur sort !

Demain nous repartons d’ici avec le premier bateau de 8h30, à 11h00 nous avons un minibus pour 4 heures de route vers Khao Sok un grand parc national. Jusqu’à là je n’ai pas à me plaindre de mon GO

(Gentil organisateur), je continue donc à lui faire confiance et le suis.

Anita

Après le port on a voulu aller vers le nord à environ 30 km pour visiter une ancienne base japonaise d’où on devrait avoir une belle vue sur le confluent des deux rivières.  Nous avons donc poursuivi notre route sur la N4 vers la ville de Tambon Bang Kaeo. En route nous nous sommes arrêtés acheter de l’eau fraîche, ce qui a donné occasion de prendre en photo le camion transportant des cochons, qu’on suivait depuis un petit moment. Derrière le magasin se trouvait un grand parking et par terre des trucs marron, que nous n’avons pas tout de suite reconnu. Ça sentait mauvais comme beaucoup de choses ici, et on avait du mal à savoir si c’était de la nourriture ou pas. La fille du magasin parlait un peu anglais mais l’accent Thaï n’est pas évident. Elle disait « rouba », je ne voyais toujours pas, c’est Pascal qui a percuté avant moi, bien sûr « rubber », en plus on en avait déjà vu au Cambodge, dans une usine de caoutchouc ! On aurait pu y penser avec toutes les plantations d’hévéa autour de nous.  

Nous avons continué notre route. Arrivés vers la ville où  devrait se situer la base, on ne trouvait pas la route. Il faut dire que tout est indiqué en thaïlandais (normal) et seulement en anglais sur la route principale. Pour nous l’écriture d’ici est vraiment incompréhensible. Nous avons essayé plusieurs routes, mais rien à faire nous n’avons pas trouvé. En cherchant, nous sommes passés plusieurs fois au même endroit à l’entrée de la ville où se trouvait  un rassemblement de personnes. 

Ils mangeaient et ils nous avaient déjà fait bonjour de loin. On commençait à avoir faim également et nous avons demandé si c’était un restaurant et si nous pouvions manger dans ce cas (enfin demandé, en faisant des gestes …..). En regardant de plus près on a bien vu que c’était plutôt un rassemblement familial ou associatif, parce que ça jouait aux cartes et à d’autres jeux de société. Donc pas de restaurant, mais est venu une jeune femme qui a fait de grands gestes, à fait mettre une table pour nous et on a été servi, bouteille de coca frais, des assiettes,  des plats qui arrivent de partout et il faut qu’on mange et dès qu’on a fini quelque chose il en arrive d’autres. Et tout le monde autour de nous qui est plié de rire. Pascal me dit, « d’après moi c’est un enterrement, vois, là bas la photo d’un grand père avec des fleurs et tout ». Il s’approche et il a raison, c’est l’enterrement du grand père  et toute la famille et les amis sont là et font la fête. C’est très joyeux. Grand père a un super beau cercueil tout décoré, avec des cadeaux, offerts par les amis présents je pense, comme un ventilateur (cela peut toujours être utile dans l’au-delà). Nous pouvons prendre une photo, pas de problème. Et voilà que nous nous sommes invités au repas de deuil, quelque chose d’impensable chez nous, mais tout à fait bien perçu ici, parce que les gens sont tellement hospitaliers et gentils. Bien sûr que nous avons proposé de payer, mais pas question, nous sommes des invités. On refait quelques photos  et nous revoilà reparti avec les aux revoir et des grands sourires de tout le monde.  C’est cela le charme de l’Asie c’est l’hospitalité naturelle ; on peut, on doit apprendre de cela. L’étranger ne fait pas peur et ne représente pas forcément l’argent non plus, on partage dans la bonne humeur.

En passant toute à l’heure sur le pont on a pris en photo l’EDF locale en intervention sur les fils, il y a du bouleau. Cela les fait rire qu’on les prenne en photo, ils ne comprennent pas l’intérêt qu’on y porte.

On rentre vers Ranong, parce qu’il faudra rendre la moto cette après midi et on doit négocier la roue crevée aussi,   cela nous a coûté quand même deux fois la location. A savoir si Pascal saura retrouver le lieu de location. Mais heureusement il a un meilleur sens d’orientation que moi (je suis une catastrophe, c’est connu). On montre la facture de l’intervention de sauvetage et les photos de l’état du pneu  (lisse). Il nous propose un « fifty fifty » sans que nous ayons besoin de plus argumenter, c’est très bien. En rentrant vers la chambre,  à pied, nous allons voir la kermesse,  de l’école. En tout cas, beaucoup d’enfants et parents, les mamans avec les petits à l’intérieur assistant au spectacle des jeunes, qui font de la musique, et les papas dehors en frimant avec leur bagnoles, mais sur ce sujet Pascal reviendra plus tard. Il y a une exposition d’engins, comme le camion de pompiers  et les engins de chantier. Les enfants ont le droit d’y grimper dessus.   Un jeune fait des figures sur sa moto  et d’autres papas font une exposition de modélisme. Il y en a un de très intéressant (Bertrand pour toi !). C’est mieux qu’un drone, ou bien c’en est un, mais fabrication maison, avec une Go-pro embarquée. Il peut voler très haut, et rester stationnaire très longtemps. Il est super précis.  Nous rentrons à notre chambre, faire quelques longueurs dans notre piscine "privée" au clair de lune, manger une soupe archi pimentée et faire dodo, parce que debout de bonne heure demain pour prendre le bateau pour Ko Payam. 

Anita

Pour les longs voyages, j’ai l’habitude de partir tôt et là encore j’ai fait de même. C’est donc à 6h31 que nous avons pris le train pour Roissy.  Martine et Patrick  ont bien voulu nous emmener à cette heure matinale et je les en remercie.Ils ont imortalisé notre départ devant la gare, comme la dernière fois.

Le voyage en train c’est bien passé et l’enregistrement des bagages aussi. C’est seulement à l’embarquement que ça coince un peu ! en effet ce dernier est retardé pour réparation du système vidéo de l’avion et aussi pour enlever des bagages enregistrés alors que les passagers ne sont pas là.

Tout ça me fait un peu monter la pression car derrière je sais que j’ai une correspondance à Ho Chi Minh et une à Bangkok.

Mais comme tout arrive à qui sait attendre, l’avion a décollé avec une heure de retard mais tous les feux tricolores étaient aux verts et nous sommes arrivés  avec juste 45 minutes de retard.

Du coup à Ho Chi Minh pas d’attente en transit, nous sautons vite fait dans un autre avion et arrivé à Bangkok, de même, nous prenons dans la foulée l’avion pour Ranong.

Nous avons pris trois avions pour ce voyage et heureusement qu’il n’y avait pas une quatrième destination car nous aurions finis en ULM ! Clin d’œil à Jean Jacques.

L’avion qui nous emmenait sur Ranong était un SAAB 340 de la compagnie Happy AIR. Ce n’est pas une grosse compagnie car je crois qu’ils n’ont que deux avions ! Néanmoins, c’était un vol d’une heure trente très sympa. Une vingtaine de personnes  et une hôtesse souriante qui fait de son mieux pour justifier le nom de la compagnie. Les réacteurs fonctionnaient bien et cela s’entendait dans l’habitacle mais c’est comme çà ! Je recommande cette  petite compagnie à ceux qui devraient se rendre à Ranong car elle évite au moins 8 à 10 heures de routes depuis Bangkok.

Pourquoi Ranong alors que la Thaïlande regorge de sites plus touristiques ? Et bien justement pour commencer la découverte de ce pays par une région peut être plus authentique et moins imprégnée du commerce lié au tourisme.

C’est en fait réussi car à Ranong pas trop de touristes et une ambiance très familiale dans les rues. La Ville n’est pas très belle et plutôt vieillotte mais ça nous va bien. Nous avons de suite retrouvé nos repères, un peu comme si nous n’étions pas parti. Une atmosphère que l’on apprécie , avec des odeurs, des marchands de rue , des gens souriants  et joviaux. Anita a retrouvé son fruit tropical préféré, les pommes d’eau et nous avons aussi cette cuisine épicée qui nous plait tant. Mais il n’y a pas que du beau, la saleté aussi il faut bien le dire est présente. Ici les gens ne se soucient pas de l’environnement comme chez nous. Il y a même des détritus devant certaines maisons, comme si elles n’étaient pas habitées mais elles le sont pourtant. Je pense que sur cette photo la personne doit « recycler » elle-même, une sorte de récupérateur en sorte.

Nous avons aussi  loué un scooter car nous apprécions ces balades dans la nature. L’une d’elle nous a conduit a des bains chauds dans les bois. Les bains sont aménagés  et les gens viennent en famille profiter des bienfaits de ces bains. Ils ne sont pas sulfureux et on peut même boire l’eau mais elle est très chaude. Anita était tellement pressée d'entrer dans les bains qu'elle avait oublié d'enlever son casque. Il y avait des œufs qui cuisaient  dans un endroit de la source.

Nous avons aussi eu notre première crevaison en scooter ! et en plus dans la réserve de la mangrove de Ranong, c'est-à-dire un endroit paumé ! Mais pas de panique, nous faisons confiance à la solidarité internationale et là encore une thaïlandaise adorable  a téléphoné pour nous trouver  quelqu’un qui puisse nous réparer. En une demi heure tout était fait, embarquement du scoot, nous  et réparation dans la foulée. Avant de commencer sa réparation l’homme est parti au commerce local d’à coté et il est revenu avec deux bouteilles d’orangeade pour nous ! Vraiment une belle attention. Anita picolait tranquillement et lui faisait la réparation. Moi je prenais les photos.

Voilà une sortie bien agréable, comme on les aime, avec des imprévus mais aussi de bons souvenirs et de beaux paysages , ici des élevages de crevettes   Comme ces pêcheurs qui rentraient et qui avaient  de belles langoustes, des cigales et d’autres coquillages.

Demain ce sera la découverte du port et aussi de la campagne coté nord de Ranong car d’avion j’ai remarqué que c’était très joli. On vous racontera, Anita cette fois car je croyais bien qu’elle allait écrire cet article mais elle a préféré aller se baigner à la piscine.

Pascal

Concernant la piscine, super quand même. Pour moi toute seule, dans un environnement de rêve, en face de moi la montagne, autour de moi les belles fleurs et les oiseaux au dessus.  On n’a besoin de rien d’autre. Le bonheur est aussi simple que cela.

Pour mes petits chats, je leur mets la photo d’une copine qui est très mignonne  mais pas aussi bien portante que la Popinée. Il faut dire que le régime ici n’est pas le même, aussi bien pour les chats que pour « vrouwtje » et « baasje ». Il vaut mieux prendre un petit déjeuner local fait de riz frit ou poulet qu’un « american breakfast » fait d’œufs bizarres,   saucisses en plastiques et de jambon n’aillant jamais vu de porc…..

Anita